CRIEF : Oyé Guilavogui rejette les charges sur lui

L’ancien ministre des postes et Télécommunications, et de l’Environnement sous le régime d’Alpha Condé a comparu ce mercredi devant la Cour de répression des infractions économiques et financières. Poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, Oyé Guilavogui a rejeté les charges qui lui sont reprochées tout en soutenant que le montant de 50 millions destinés pour la relance de la société de téléphonie SOTELGUI a été financé pour l’achat des équipements.

Comme son prédécesseur Docteur Mohamed Diané, Oyé Guilavogui était ce mercredi devant la chambre de jugement de la cour de répression des infractions économiques et financières pour répondre à plusieurs types d’infractions liées au détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. A cette audience, deux sujets ont été largement débattus entre les parties au procès. Le premier concerne un montant de 50 millions de dollars qui auraient été déboursés pour les travaux de relance de la SOTELGUI. Ce montant aurait été détourné par le prévenu selon le parquet. Chose que l’accusé rejette en bloc, il a déclaré que ce fond ne figurait point dans le budget de son département, et qu’il n’en aurait rien détourné. Il a invité le ministère public d’apporter la preuve qu’il a détourné le fond. Oyé Guilavogui a soutenu que l’argent a servi à l’achat des équipements de la SOTELGUI et que même le lancement de l’opérateur téléphonique public s’est révélé « concluant, il ne restait que l’exploitation ». Autre charge reprochée à l’accusé est la gestion opaque de 328 millions de dollars qui était destiné à l’installation de la fibre optique par la Guinéenne de large Bande. La également Oyé Guilavogui ne reconnait pas les faits de détournements mais reconnaît tout de même avoir attribué un marché à sa société de gardiennage, dans le cadre de l’installation de la fibre optique par la Guinéenne de large bande. Pour la présentation de pièces et l’examen de la demande de ses avocats relative à une mise en liberté, le juge a renvoyé l’audience au mercredi 5 avril 2023.

Mohamed Lamine Touré

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