Des anciens travailleurs du Projet Souapiti accuse leur Directeur de détournement d’une partie de leur salaire

Le projet Souapiti (image d'archive)

21 sur 140 victimes de maltraitance dans le projet de Souapiti réclament 50 % d’arriéré de leur salaire. Après 5 ans de travail sans contrat, ces derniers accusent le directeur du projet de l’époque d’avoir détourné la moitié de leur salaire mensuel. A l’occasion d’une conférence de presse ce jeudi dans la maison des journalistes à Kipé dans la commune de Ratoma, ils attirent l’attention des autorités sur la situation avant de réagir autrement.

Pas de congés, ni prise en charge médicale ni les bulletins de salaire pour ces anciens travailleurs de Souapiti. Après 5 ans dans l’espoir d’un changement, ces travailleurs ont fini par déchanter. Paul Cokpoly Haba, le porte-parole explique leur situation en ces termes :     

« Pendant tout le temps c’est-à-dire les cinq ans que nous avons passé à Souapiti, on ne percevait que la moitié de nos salaires, avec l’assurance que le reste sera payé. Aujourd’hui, nous réclamons nos 50% d’arriérés de salaire ainsi que les règlements de fin de projets. Nos responsables dans le projet nous disaient que le projet n’est pas financé à 100% et qu’une fois qu’il sera financé, ils nous payeront ces reliquats mais jusqu’à présent on ne voit rien parce que jusqu’à présent nous n’avons pas reçu nos 50% d’arriérés de salaire. Si nous ne percevons pas les 50% nous allons automatiquement engager une procédure judiciaire contre le projet ».

Quand ils ont réclamé ces 50% d’arriéré de salaire, le directeur, leur disait que le projet n’était pas financé à 100% révèle Paul Haba.

« Nous sommes frustrés parce que nous n’occupons plus de poste de responsabilité comme les neveux ou les frères des responsables qui sont dans le projet. Alors, comme on s’est rendu compte que nous sommes au terme du projet c’est pourquoi nous réclamons et puisqu’ils ont su que nous réclamons c’est pourquoi ils ont libéré les gens pour se débarrasser d’eux. Mais ça ne marchera pas. »

Malgré l’inexistence d’un contrat de travail, ces derniers se réjouissent des notes de sévices qu’ils détiennent pour poursuivre le directeur en justice.

Selon le porte-parole de ces 21 travailleurs sur 140, la société doit à chacun 110 millions de francs guinéens comme arriérés de salaire. 

AOB

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