FDNC : le coordinateur et plusieurs membres arrêtés

Arrestation des membres du FNDC

Oumar Sylla, alias Foniké Menguè coordinateur national du FNDC et Billo Bah, et Diani Alfa, membre de la Coordination nationale du mouvement sont arrêtés ce mardi 05 Juillet 2022 et embarqués manu militari dans les pick-up des agents puis conduits vers une destination inconnue. Des agents des forces de l’ordre ont fait irruption au siège du FNDC à Kipé et interpelés ces activistes en pleine conférence de presse. Ces leaders du FNDC prévoient de sortir pour exiger dit il le retour à l’ordre constitutionnel.

 

Trimballés, ces activistes sont sortis de leur siège par des agents de la gendarmerie qui ont fait irruption en pleine conférence de presse organisé par le font. Ces arrestations ont été ordonnés par le procureur général près la cour d’appel de Conakry. Le coordinateur national du mouvement, le responsable de la mobilisation et l’opérateur culturel Diani Alpha sont conduits violement.

 

Ces activistes sont interpelés pour avoir tenu des propos qualifiés de dangereux pour la quiétude sociale. Les membres du front national pour la défense de la constitution estiment que ces interpellations sont des signes de dérive d’autorité. Ibrahima DIALLO est membre du FNDC « Celui qui a conduit l’opération demande aux agents de tirer sur nous. C’est pour vous dire que c’est la police tire les des manifestations. Nous allons dénoncer cette brutalité, dénoncer la caporalisation de la justice guinéennes, dénoncer également les attitudes du CNRD qui visant à priver les citoyens de la liberté d’expression et la liberté de manifestation explique ce responsable du FDNC ».

Le scenario ressemble à celui du 12 octobre 2019 au domicile de l’ancien coordinateur du FNDC, Abdourahmane SANO. Pour le FDNC, il n’est pas question d’accepter que ces pratiques continuent : « Ce sont ces pratiques que nous avons combattus pendant le régime du professeur Alpha CONDE. Le CNRD qui fait un coup d’Etat et qui libère des détenus politiques, c’est ce même CNRD qui arrête aujourd’hui des activistes. Nous interpellons la CEDEAO, l’Union africaine, les Nations Unies que c’est la preuve éloquente que les gens que nous avons à faire ne sont pas des personnes crédibles », soutient Ibrahima DIALLO.

 

La coordination nationale du FNDC dénonce des pratiques qui ne favorisent pas la quiétude sociale. Les responsables du FNDC ont annoncé qu’ils vont publier dans 48heures la date d’une nouvelle manifestation pour exiger la libération de leurs camarades mais également dénoncer les pratiques visant à museler la liberté d’opinion par les nouvelles autorités.

 

Avant cette interpellation, le procureur général Charles Wirth avait annoncé dans la matinée de mardi dans une émission agir pour défendre l’intérêt de la société guinéenne et non celui de l’exécutif.

 

Yacine DIALLO

Quitter la version mobile