GUINEE: CRIEF ET PROCUREUR, LA PRISON (tribune)

Yacine Diallo, journaliste

La CRIEF est une institution de répression. Elle est mise en place par la junte guinéenne, après avoir renversée le pouvoir d’Alpha CONDE le 5 septembre 202, pour engager des poursuites contre des délinquants économiques et financiers. L’institution s’intéresse à tout dossier dont la valeur en argent est égale ou dépasse 1 milliards de Gnf. Un procureur est justement un magistrat qui cible des gens soit sur la base de soupçon ou fait avéré afin qu’ils soient confrontés à un procès.

 

En Bref, le procureur, si je me permets de le dire, cherche à enfoncer un individu pour défendre en principe l’intérêt national. C’est pourquoi les avocats sont aussi constitués pour conseiller un prévenu, lui défendre et déjouer le plan du procureur afin de blanchir leur client. Ce procédé se déroule sur des preuves. La prison est faite pour accueillir les coupables, à priori, avérés. Elle permet à l’homme de regretter ses actes afin de changer de mentalité pour être réinsérer dans la société (loin des condamnés à mort ou à la perpétuité).

 

La CRIEF et le procureur spécial de cette institution, Aly Touré sont dans leur rôle. Mais au finish, c’est le juge qui détermine la culpabilité d’un prévenu ou d’une structure. Ce dernier se base sur des faits présentés. Même si un homme est injustement emprisonné, tôt au tard, la vérité finira par triompher. Souvent, certaines personnes aiment dirent que la CRIEF est en train d’exhumer de nombreux dossiers avec pour objectif de nuire la réputation de tel ou tel homme.

 

Un : il faut comprendre que c’est tout à fait normal d’exhumer n’importe quel dossier judiciaire si l’institution est compétente pour gérer. Et c’est normal de juger et emprisonnés toute personne qui abuse de son pouvoir pour voler son pays ;

 

Deux : Même si l’institution se permet de condamner injustement un homme soit par influence des dirigeants ou soit pour un règlement de compte des magistrats chargés de juger les prévenus, il est clair que ces juges seront en face de leur destin funeste dans l’avenir.

 

 

Aujourd’hui, on peut avoir le pouvoir et demain on peut être à la place de ceux qu’on a injustement infligés du tort. Oui à la justice et elle a un prix, non à l’injustice car les conséquences attirent des calamités de diverses natures. L’histoire a démontré que le président peut justement terminer par la prison, en même temps, un prisonnier peut sortir de sa cellule pour être président de la République.

 

La prison est une expérience qui redonne force à l’innocent. Mahatma Gandhi, Nelson Mandela démontre à suffisance cette thèse. La loi est dure mais c’est la loi. La sagesse nous rappelle que l’opportunité des actions doit être mesurée intelligemment. Car l’objectif du droit et de la justice, c’est l’ordre. Cette affirmation est inspirée d’un jeune juge (MDD) avec qui je discute souvent.

Yacine Diallo

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