Les avocats d’Alhassane Bangoura décédé à la maison centrale de Conakry ainsi que ses proches réclament justice. Accusé d’avoir volé une télé, l’homme a été mis en prison en février dernier. Dans une conférence de presse ce Jeudi à Kipé, ses soutiens ont relevé ce qu’ils appellent des manquements dans la procédure ayant conduit le défunt en prison.
Alhassane Bangoura était âgé de 48 ans et pères de 6 enfants. Il était accusé par une jeune fille de 15 ans d’avoir volé une télévision. De ce fait, il est interpelé le 18 févier puis transféré à la maison centrale de Conakry le 28 février. Fodé Dioubaté est avocat du défunt.
C’est à 6h du matin s’indique les avocats que leur client a été interpelé par la brigade anticriminalité. Pour eux, leur client est accusé de vol de télé et surcroit par une enfant de 15 ans. Donc ce n’était pas à la BAC d’interpelé leur client parce que cette unité n’intervient que dans la criminalité.
Autre facteur dénoncé par ces avocats, c’est le transfert d’Alhassane Bangoura au commissariat centrale de Nongo sans preuve tangible contre lui s’indignent les avocats su défunt : « Il a été arrêté le jour mariage de sa fille. Vous imaginez l’humiliation », déplore Maitre Dioubaté. Les avocats dénoncent la violation du droit de leur client durant toute la procédure.
Après son interpellation, les avocats indiquent avoir tout fait pour obtenir sans succès sa liberté provisoire en attendant son procès au tribunal d’enfant parce que dit-il, ils sont convaincus de l’innocent : « Leur témoin potentiel est venu. Il n’a pas pu identifier celui qu’il prétend être le voleur ».
Quelques semaines plus tard, la mort d’Alhassane Bangoura est annoncée. Dr Sékou Mawloud Koita de la défense promet que lumière sera faite dans cette affaire : « contrairement à ce qu’ils ont fait croire, Bangoura n’était pas un voyou ni un criminel. C’était un homme qui était utile pour sa famille et son quartier. Nous sommes déterminés à faire triompher la vérité dans cette affaire ».
Pour ces avocats leur client a perdu la vie le 14 mars 2022 pour des questions pécuniaires pas pour des raisons juridiques.
Yacine DIALLO