Justice : L’ancien président de la cour constitutionnelle rattrapé par sa gestion

Le ministre de la justice instruit le parquet général de Conakry d’engager ou de faire engager des poursuites judiciaires contre Mohamed Lamine BANGOURA, ancien président de la cour constitutionnelle et 7 conseillers.  Ils sont poursuivis pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, parjure, détournement de deniers publics et complicité.

C’est après la condamnation de Sidiki Sylla, ex DAF de la cour constitutionnelle que cette intention de poursuite de Charles Right contre l’ancien président de l’institution intervient.

Dans les chefs d’accusation, il reproché à Mohamed Lamine BANGOURA l’acquisition d’un immeuble R+4 à Dakar pour un montant de 404 millions de CFA. A cela s’ajoutent l’acquisition d’une résidence à Nongo d’une valeur de cinq milliards de francs guinéens et des domaines à Wonkifong dans Coyah. Arrivé à la tête de la Cour Constitutionnelle en septembre 2018, Mohamed Lamine BANGOURA avait un salaire mensuel de 145 000 000 GNF et le budget annuel de l’institution s’élevait à plus de vingt milliards de francs guinéens.

Au regard de ces éléments et comme l’atteste le compte de l’ex DAF Sidiki SYLLA sur lequel plus de douze milliards ont été retrouvé, le ministre de la justice est convaincu que les subventions allouées depuis 2018 jusqu’ au 05 septembre 2021, ont été détournées.

Le retard dans la construction du palais de justice de Beyla a attiré aussi l’attention du ministre de la justice. Après l’examen des documents dans le cadre de l’exécution de l’appel d’offres qui date de 2018, il a été mis en évidence les faits de corruption, de concussion et de complicité reprochés à Marcel Niankoye KONOMOU, ancien Directeur National des Infrastructures Judiciaires et Pénitentiaires pour la somme de plus de 13milliards GNF.

Mohamed Lamine Touré

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