La prison de Nzérékoré « c’est invivable » dixit le ministre de la justice

Les mauvaises conditions de vie carcérale

Alors que le gouvernement de la transition est à l’intérieur du pays pour une tournée, le ministre de la justice garde sceaux a profité de leur présence dans la région de Nzérékoré, pour visiter la maison d’arrêt de la région forestière. A en croire le ministre une prison construite pour 100 prisonniers on trouve aujourd’hui plus de 300 prisonniers entassés.

Après son constat dans la maison Maitre Alain Moriba Koné a précisé que ni le cadre, ni le manger, ni les conditions de vie des détenus n’est à apprécier dans cette prison de Nzérékoré. « C’est triste de savoir que nos compatriotes qui sont en conflit avec la loi, soient détenus dans des conditions inacceptables. Premièrement, vous regardez l’état du bâtiment, c’est un vieux bâtiment. C’est vraiment invivable. On vient de voir l’état de ce qu’on appelle pharmacie, qui est tout sauf une pharmacie, qui est tout sauf une clinique. Et, vraiment c’est triste. Même si nous manquons d’infrastructures, il faut au-moins le minimum de propreté. Nous avons également vu la cuisine où il y a le minimum de propreté mais je crois que le menu fait défaut. On peut dire que les détenus d’ici et les condamnés qui sont en train de purger leur peine, ne mangent pratiquement qu’une seule fois par jour à 14h. Et le matin c’est une bouillie, ce n’est pas du repas ça » a expliqué le garde des sceaux avant s’étonner « Ce qui est triste et surprenant, c’est que depuis toujours, il n’y a pas de protéine, il n’y a pas de viande. Nous ne pouvons pas comprendre ça. Quant au cadre que nous avons visité, c’est tout simplement inacceptable, c’est malpropre, on ne peut pas y vivre. » a fustigé Maitre Alain Koné.

Ces découvertes dans l’administre à l’intérieur du pays justifient encore la nécessité du déplacement du gouvernement dans les régions du pays et légitiment la lutte contre la corruption. Car ce manque d’infrastructure dans tous les domaines est le résultat d’une gestion calamiteuse du pays depuis le depuis de la deuxième république.

Abdoulaye Camara

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