La société Civile se félicite de la création de la CRIEF et fait des recommandations aux nouvelles autorités

Le CCST a appris ce jeudi, 02 Décembre 2021, sur les ondes de la télévision nationale, la création d’une cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), dans l’ordonnance N°2021/007/PRG/CNRD/SGGportant création, compétences, organisation et fonctionnement de celle-ci.

A travers cette ordonnance, le CCST constate avec satisfaction la prise en compte de sa recommandation contenue dans son communiqué N°003 en date du 09 Novembre 2021, relative à la mise en place rapide d’une commission d’audit crédible, indépendante et impartiale dont le travail sera axé sur la gestion des deux régimes précédents et la création d’une cour spéciale chargée de juger tous les crimes économiques et financiers… ;

Le CCST se félicite de cette décision qui traduit une véritable volonté politique du CNRD dans ses efforts de moralisation de la gestion publique au regard du volume de corruption, d’enrichissement illicite et d’abus des biens sociaux que la Guinée connait depuis ces deux derniers régimes, et face aux attentes de la population quant à l’application des sanctions contre les délinquants économiques.

Toutefois, le CCST relève que la CRIEF est un instrument de répression dans les affaires qui acquièrent la qualification pénale, donc complémentaire aux actions de la cour des comptes qui exerce des contrôles financier, de légalité, du bon emploi des deniers publics…, dont les compétences ne peuvent qu’infliger des amendes et remboursements aux auteurs de malversations.

Nonobstant les innombrables efforts conjugués par l’État guinéen dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance, le CCST estime que le phénomène de la corruption et du détournement est très complexe, en conséquence, lutter contre demande des réponses structurées et des stratégies plus efficaces.

A ce titre, le CCST recommande au CNRD :

  1. La rigueur dans le choix des personnes qui doivent composer la CRIEF ;
  2. La formation des ressources humaines choisies pour la CRIEF ;
  3. L’initiation avec la société civile d’une vaste campagne de sensibilisation de la population pour qu’elle soit une force de dénonciation afin de faciliter le travail ;
  4. L’élaboration urgente d’une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ;
  5. La définition de la période de compétences de la CRIEF ;
  6. La mise à disposition des ressources financières suffisantes aux organes de lutte contre la corruption ;

Fait à Conakry, le 3 décembre 2021

LE COMITE CITOYEN DE SUIVI DE LA TRASITION

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