La vindicte populaire érigée en principe, la justice a-t-elle perdu la confiance des citoyens Guinéens ?

Symbole de la justice

Si la vengeance populaire s’était amoindrie en Guinée de par le passé, elle refait surface depuis à peu près un an. Plusieurs jeunes ont étés victimes de vindicte populaire dans le pays ces derniers mois.

La dernière victime en date, dans la nuit de lundi 01 juin à mardi dans la région de Kindia, précisément au Pont Nénédioleya situé entre les quartiers Fissa Hôpital et Kenedé dans la commune urbaine. Le jeune lynché et brulé à l’essence, par les jeunes, est accusé de vol de moto avec des amis qui ont réussi à s’échapper. Le corps non identifié du jeune se trouve actuellement à la morgue de l’hôpital région de Kindia.

Selon plusieurs acteurs de la société civile et défenseurs des droits de l’homme, la non application de la loi dans toute sa rigueur contre les prévenus est la raison fondamentale de la recrudescence de cette pratique dans le pays.

Depuis le depuis de l’année 2021 plusieurs cas de justice populaire ont étés enregistrés à Kankan, à N’Nzérékoré, à Siguiri ou encore à Labé à l’intérieur du pays. Selon Thierno Souleymane Baldé avocats devant les cours et tribunaux du pays pour résoudre ce problème « l’Etat doit refaire son image, rétablir la confiance au près des citoyens. La justice doit agir conformément aux lois, en appliquant la loi rien que la loi » a interpelé l’Etat avant de repréciser que personne ne doit être reconnu coupable d’un fait avant son passage devant un juge.

Abdoulaye Camara

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