Le bloc libéral victime de sa constance ?(Mamadi Camara, ingénieur agronome)

Tout porte à croire que le parti dirigé par Dr Faya L. MILLIMOUNO est perçu comme une vraie menace par plusieurs bords politiques en ce moment. Malheureusement pour tous ses détracteurs, il n’y a pas de dossier pour lequel la CRIEF peut convoquer Dr Faya L. MILLIMOUNO. C’est pourquoi chacun se contente des invectives et des calomnies à cause de sa démarche et de son choix autour du double scrutin du 22 mars 2020 et de la présidentielle du 18 octobre de la même année.
En effet, à l’approche de la présidentielle de 2020, trois camps cohabitaient au sein du Bloc Libéral. Le premier camp (la majorité) trouvait que la participation du parti était inutile parce que le résultat était connu d’avance. Ce camp soutenait aussi que la participation au scrutin du 18 octobre 2020 était synonyme de caution au 3e mandat et s’inscrivait à l’opposé du combat mené par le FNDC. C’est la position de ce premier camp qui fut celui du parti tout au long de la saga de la présidentielle de 2020. Mais pour respecter le droit de citoyen de chaque militant, le parti a publié un communiqué laissant à chacun la liberté de s’impliquer ou pas, la liberté de soutenir un candidat en lice ou pas.
Le deuxième camp rejoignait le premier sur l’idée que le BL ne devait pas participer à ce scrutin. Cependant, sans l’avouer au départ, ce second camp nourrissait l’espoir que la non participation du Bloc Libéral au scrutin du 18 octobre 2020 ouvrirait la voie au soutien du parti à la candidature de Cellou Dalein. C’est pourquoi, lors des consultations organisées par le BL, ces deux premiers camps ont voté ensemble contre la participation du parti au scrutin du 18 octobre 2020. C’est aussi pourquoi, dès après la conférence de presse annonçant la non participation du BL à la présidentielle de 2020, ce second camp a immédiatement formé la « coalition des libéraux pour l’alternance » pour soutenir le candidat Dalein. Ses activités ont été lancées d’ailleurs au siège de l’UFDG à travers une conférence de presse.
Ce comportement a été perçu comme une trahison par bon nombre de responsables et militants du parti. Devant leurs plaintes, Dr Faya L. MILLIMOUNO a toujours rappelé le communiqué rendu public par le parti, qui donne droit à chacun d’exercer librement son droit citoyen. Du côté des membres de ce deuxième camp, malgré les pressions qu’ils ont exercées sur le parti et sur son président, la position du Bloc Libéral a été respectée aussi bien par la majeur partie des responsables et militants que par Dr. Faya L. MILLIMOUNO lui-même. La frustration des membres de ce camp les a poussés à démissionner du Bloc Libéral en cascade.
Le troisième camp était composé de ceux qui voulaient que le BL participe pour ne pas laisser un vide pendant trop longtemps. Ce camp rappelait que le BL n’avait déjà pas pris part au double scrutin du 22 mars 2020. Il finit par se rendre compte qu’effectivement, comme l’avait vu certains camps au sein du parti, que les élections présidentielles n’avaient rien de transparent.
Malgré le combat du FNDC contre le troisième mandat du Pf Alpha Condé dont le BL était membre et actif et les conditions tout sauf transparentes et inclusives du scrutin présidentiel du 18 octobre 2020, M. Alpha Condé et hissé au sommet de l’Etat comme président de la République au vu et au su de la majorité du peuple de Guinée et de la communauté internationale. Le BL qui est un parti républicain ne pouvait que prendre acte de la situation et passer à l’essentiel, qui était alors l’apaisement des tensions sociales et électorales engendrées par les processus électoraux qui ont précédé. Le BL démarchera au près du pouvoir pour la libération des prisonniers politiques d’ailleurs d’autres partis politiques et pour l’instauration d’un dialogue constructif entre l’ensemble des acteurs politiques, le pouvoir et la société civile, puisque le pays était au bord d’un affrontement qui allait mettre en péril tous les acquis de la République. C’est pourquoi le Président du BL a accepté l’invitation du candidat-élu, le Pr Alpha Condé à son investiture. Ceci pour ouvrir les couloirs du dialogue qui semblait impossible.
Le BL semble assumer sa démarche pour la paix et la démocratie en Guinée, Aujourd’hui, il poursuit son combat, en tout cas, sur le terrain dans la sérénité qui l’a toujours caractérisé. Ses actions portent et ne laissent pas indifférents les autres partis et acteurs politiques ; d’où les attaques régulières. Ces attaques doivent être cependant perçues comme un bon signe. Si le BL s’était vidé comme l’ont prétendu et le prétendent encore certains, il passerait inaperçu ; il ne ferait pas peur.
Alors, le seul message que les responsables du Bloc Libéral (BL) peuvent construire à l’intention des militants et sympathisants du BL et à celle de tout le peuple de Guinée d’ailleurs, c’est qu’ils continuent dans la sérénité leur combat jusqu’à la victoire à l’issue de cette transition. La victoire contre le système qui a appauvrit les Guinéens ; la victoire d’une Guinée nouvelle caractérisée par l’effectivité de l’Etat de droits et de l’engagement personnel et collectif harmonieux pour le bien-être de l’ensemble des filles et fils de ce pays sous le Leadership de l’équipe Bloc Libéral à sa tête Dr Faya L. MILLIMOUNO.
Par Mamadi Camara, ingénieur agronome à Maferinyah.

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