Le CNRD et les partis politiques à couteau tiré : vers une reprise des manifestations

Le RPG, l’ANAD ou encore le FNDC politique rejettent les 39mois proposés par le CNRD comme durée de la transition. Dans des déclarations différentes, ces entités politiques ont exprimé leur ras-le-bol et ont invité le CNRD au respect de l’article 77 de la charte de la transition.

C’est dans une adresse à la nation en la date du 30 avril que le président de la transition a proposé au nom du CNRD, une durée de 39mois. Pour l’ANAD, cette  durée est injustifiable. Elle l’a rejette donc et se justifie en disant que la décision de la junte viole la Charte dans son article 77 qui dispose que « la durée de la transition sera fixée de COMMUN ACCORD entre les forces vives de la nation et le CNRD ». L’ANAD  prévient qu’elle usera de tous les moyens légaux et légitimes pour que la Charte de la transition, les règles et les principes de la démocratie soient respectées.

Le RPG ARC EN CIEL et ses Alliés abondent dans le même sens tout en rappelant eux aussi l’article 77 de la charte. L’ancien parti au pouvoir aussi rejette le chronogramme et exige la mise en place d’un Cadre de Dialogue Inclusif avec la participation d’un médiateur désigné par la communauté internationale. Le parti invite ses militants et sympathisants à demeurer mobilisé afin de veiller sur la préservation des acquis de la démocratie.

Le FNDC Politique ne reste pas silencieux sur cette préoccupation. Le MODEL et l’UFR rejettent catégoriquement cette communication sur la durée de la transition qui selon eux, n’est pas fidèle aux premiers engagements pris par le CNRD.

La CORED de Mamadou Sylla a pour sa part invité le CNRD à reconsidérer sa position sur cette durée et à ouvrir instamment le cadre permanent de dialogue avec les acteurs politiques et le représentant de la CEDEAO.  

Au regard de ces multiples positions des acteurs politiques qui vont à l’encontre de celle du CNRD, tout laisse à croire qu’il y’a risque de reprise des manifestations de rue pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Mohamed Lamine Touré

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