Le Ramadan, quelles leçons en tirer ? (Par Saïdou Diallo)

Nous nous acheminons vers la fête marquant la fin du mois de Ramadan. Au-delà du jeûne, les musulmans de toutes les contrées du monde y ont rivalisé de bonnes œuvres de toutes sortes. Chacun s’y est efforcé à avoir le meilleur comportement. Nous avons assisté à une métamorphose qui a fait ressortir en nous des vertus qui paraissaientpresqu’inexistantes. Nous avons su que nous pouvons être assidus à la prière, généreux, serviables, véridiques ; que nous pouvons être à même de contrôler nos pulsions, nos désirs, de les dompter pour qu’ils soient orienter vers le bien. Nousavons aussi su que nous pouvons planifier nos activités quotidiennes, que notre pratique de la religion n’entrave pas le travail ni la quête de notre subsistance. Bref, ce mois nous a fait comprendre que le bien, en chacun de nous, est inné. Il ne nécessite qu’un effort de notre part pour qu’il surgisse avec ses fruits agréables et délicieux. C’est, certes, ce qu’Allah a voulu en légiférant le jeûne. En nous interdisant nourritures, boissons, relations charnelles et autres désirs de l’âme, il a voulu nous faire comprendre ce message qu’il a si bien résumé en disant : « O vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit tout comme il a été prescrit à vos devanciers afin que vous atteigniez la piété. »(Coran 2/183)  Cette piété est l’essence de l’islam, elle en est le socle et le condensé. Elle définit non seulement la relation entre l’Homme et son créateur, mais aussi entre lui et ses semblables. Ainsi, il nous incombe de mesurer et de cerner toute la portée de ce jeûne que nous venons d’accomplir, afin qu’il soit, non comme une simple pratique traditionnelle musulmane, mais plutôt une école qui moule un nouvel individu qui participe à la construction d’une société meilleure.  

Saïdou Diallo, étudiant à l’Université Islamique de Médine, Arabie Saoudite.

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