Les avocats du FNDC William BOURDON et Vincent BRENGARTH s’attaquent au communiqué du parquet

Avocats internationaux du FNDC

Après les propos de Alpha Madiou Bah, Djani Alpha et Oumar Sylla, Foniké Mangué, accusés d’injures publiques et outrage à magistrat, les deux et Billo Bah tous responsables du FNDC front national pour la défense de la constitution ont été arrêtés le mardi lors d’une conférence. La violence qui a caractérisé ces interpellations en présence des médias a fait le tour des réseaux sociaux. Le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright a justifié cet usage de la force par les agents, par la non obtempération des concernés.

 

Le procureur dénonce des velléités d’une récupération politique d’une procédure judiciaire au « mépris des dispositions légales ». Comme on pouvait s’attendre les avocats internationaux du FNDC n’ont pas tardé de répondre. Les avocat William BOURDON et Vincent BRENGARTH qui dénoncent « une violence inouïe » s’attaquent à la justification du parquet qu’ils qualifient allégations abusives et la procédure arbitraire au moyen d’arguments juridiques alambiqués visant à couvrir l’action des agents des forces de sécurité ayant, disent-ils, infligé des traitements inhumains et dégradants aux responsables du FNDC.

 

Les avocats de la structure demandent également aux autorités guinéennes de procéder à la libération immédiate et sans conditions de ces trois activistes dans les plus brefs délais. Ces avocats qui défendent disent-ils la démarche constructive du FNDC avec les autorités au pouvoir pour aider à la transition démocratique, fustigent l’inexistence du droit civil en Guinée, et affirment que la Guinée a renoué avec des pratiques que la société civile pensait à tort révolues. Ils appellent la CEDEAO, l’UA et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour « prendre toutes les initiatives qui s’imposent face à cette situation, qu’ils qualifient, d’une extraordinaire gravité ».

Ces interpellations ont aussi fait réagir l’Ambassade des Etats-Unis en Guinée, il demande au gouvernement de veiller à ce que les détenus soient traités équitablement et bénéficient d’une procédure régulière par le biais d’un processus judiciaire transparent.

Abdoulaye Camara

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