Les fondateurs d’écoles privées à Guillaume: «L’école privée ne se gère pas comme un télé centre»

L’association des fondateurs d’écoles privées de Guinée s’oppose à la décision du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation concernant le plafonnement des frais d’inscription et de réinscription dans écoles privées.  La structure indique qu’elle n’a pas été associée à cette décision et rappelle au ministre que les écoles ne se valent. Pour ces fondateurs, au lieu que l’Etat ne les accompagne, il œuvre plutôt à les anéantir.

Devant les hommes de médias ce vendredi, l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée a clairement affiché son opposition par rapport à la décision du ministre de l’éducation national et de l’alphabétisation fixant les frais d’inscription et des réinscriptions dans les écoles privées.  Au-delà du fait que cette décision est jugée unilatérale et tardive, elle a d’ores et déjà commencé à engendrer des conséquences selon les fondateurs. Abdoulaye Hady Diallo est membre de la structure. « Cette note circulaire est tardive, car l’ouverture des classes ne se prépare pas à un mois de la rentrée des classes. Il y a des écoles qui ont déjà établi des fiches de renseignements. Même si nos contre-propositions n’ont pas été prises en compte, on aurait souhaité que cette note circulaire vienne très tôt. Dans certaines écoles, les parents ont déjà fini de faire l’inscription et la réinscription de leurs enfants. La note est tombée, est-ce que ces parents vont revenir pour nous dire il faut nous retourner 50 ou 100.000 GNF ? Vous voyez qu’il y a un dysfonctionnement à ce niveau. De l’autre côté ceux qui n’ont pas encore payé tiennent mordicus à ce que le ministre a dit. Alors qu’une école privée c’est la planification annuelle. L’école privée ne se gère pas comme un télé centre. Toutes ces écoles privées ne se trouvent pas dans la même zone, ni région. Une école privée de Conakry, n’a pas les mêmes frais qu’une école privée se trouvant à N’Zérékoré. Chaque année scolaire, nous avons des enfants qui ne parviennent pas à honorer leurs engagements scolaires. Si le ministre veut soulager les parents, il y a plusieurs manières, pas en disant à une école privée de réduire 50 ou 100.000 GNF. Et les écoles qui faisaient payer moins de 50.000gnf désormais, une brèche est ouverte pour qu’elle aille jusqu’au 150 mille. Parce qu’elle a la liberté de le faire désormais, selon le ministre. Des écoles qui étaient au-dessous peuvent aller au-delà. Le ministre pouvait se renseigner quelles sont les écoles qui vont au-delà de 150.000 car elles se comptent au bout des doigts. Les écoles qui étaient à 15.000 GNF comme frais d’inscription et de réinscription peuvent aller jusqu’au 150 mille désormais. La note est venue tardivement et elle n’est pas consensuelle» a-t-il expliqué.

Face à cette situation, ces fondateurs invitent les autorités à revoir cette décision et penser à protéger et défendre les écoles privées pour une éducation de qualité en Guinée.

Mohamed Lamine Touré

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