Alors que le procureur de la république près la cour d’appel de Conakry annonce la mise en place d’un pool d’enquêteur pour élucider le dossier des crimes commis sous le régime du professeur Alpha Condé, les familles des victimes des crimes antérieurs penchent encore les plaies dans un désespoir total de voir un jour leur dossier juge, douze ans après pour les uns et 15 ans pour d’autres.
Alors qu’on ne parle plus des victimes de janvier-février 2007, les victimes des massacres du 28 septembre 2009 se demande comment la Guinée peut avoir des moyens pour juger le dossier de plus de 250 personnes tuées pendant deux ans, à plusieurs endroits du pays, cependant elle n’est pas en mesure de juger le dossier de 28 septembre où on parle de plus de 150 personnes et quelques femmes violées le même jour ?
Pour Maitre Thierno Souleymane Baldé l’un des avocats des récentes victimes on ne doit pas comparer tel crime à tel autre.
« On ne peut pas faire comparaison entre tel crime à tel autre crime. Quand il y a la perte d’une vie humaine quel que soit les circonstances quel que soit la personne concernée c’est déjà dramatique. Donc on ne compte en fonction des nombres de mort pour dire qu’on devrait faire telle ou telle chose. Non il faudrait qu’on puisse fournir un effort collectif, chacun de son côté pour veiller à ce que pour tous les crimes commis qu’il ait des procès justes et équitables en fin de permettre aux parents des victimes de faire leur deuil. » Explique l’avocat.
Cet avocat appelle les victimes à garder l’espoir et continuer le combat car dit-il la vérité finira par triompher.
Abdoulaye Camara