L’État Guinéen croit à la liberté d’expression, même, avec les excès qui l’accompagnent : le gouvernement répond aux menaces des Eurodéputés

Le siège de l'Union européenne

Après la publication de la liste des 25 personnes ciblées par les Eurodéputés, le gouvernement guinéen réagit à travers son porte-parole.

Dans un communiqué signé ce mardi 18 mai 2021, le gouvernement guinéen a rappelé sa volonté de coopération et d’ouverture au monde mais reste déterminer à défendre son indépendance chèrement acquise. « La Guinée, est certes ouverte au monde et coopère avec tous les États et institutions internationales, mais demeure jalouse de son indépendance, chèrement acquise, et revendique comme tous les peuples du monde son droit à l’auto-détermination, à choisir son chemin et à décider librement de son destin. L’État Guinéen, comme tous les États du monde, est engagé à défendre ses institutions, sa sécurité intérieure et extérieure dans le respect des libertés publiques et des Droits démocratiques. Une mission régalienne confrontée à de nombreuses tentatives et velléités de remettre en cause l’ordre constitutionnel et des visées de changements inconstitutionnels de régime. Les violences déplorées au cours d’événements et de manifestations politiques en découlent et méritent d’être analysées sans passions ni stigmatisation systématique d’acteurs responsables et conséquents, érigés en bouc-émissaires parfaits pour être jeté en pâture à une opinion crédule ou de partenaires de bonne volonté. La vérité est à ce prix, la justice aussi » a écrit Tibou Camara, ministre de l’industrie et des PME, porte-parole du gouvernement.

Plusieurs observateurs jugent cette réaction du gouvernement comme une preuve de faiblesse, car selon eux, l’Etat guinéen n’a reçu aucune notification officielle de la part de l’union Européenne.

Cette autre liste parait quelques jours après une première liste des cinq personnalités de la transition de 2009 qui se sont vues infligées des sanctions, dont l’interdiction de voyager dans les pays membres de l’union et la saisi de leurs avoir qui y sont.

Abdoulaye Camara

Quitter la version mobile