Maison centrale de Conakry : Charles Wrigth échange avec les anciens dignitaires détenus

Le ministre de la justice et des droits de l’homme a effectué une visite ce lundi à la maison centrale de Conakry. Charles Wrigth a rencontré les anciens dignitaires du regime Condé. Ces derniers souhaitent la tenue de leurs procès dans un délai raisonnable et de façon équitable. Le ministre a rassuré du respect des droits de toutes les personnes en conflit avec la loi.

Cette prise de contact du ministre de la justice et des droits de l’homme à la maison centrale de Conakry s’inscrit dans un vaste programme de visite dans les centres pénitentiaires du pays. Pour Alphonse Wrigth c’est une façon de toucher du doigt les réalités et constater le respect des droits humains. Il indique «il faut voir aussi l’intérieur du pays. Regardez le cas de Fria ou les détenus n’ont même pas de cour, ils sont enfermés 24h/24h sans possibilité de se mouvoir. Vous prenez aussi le cas de Forécariah ou la situation carcérale pose des difficultés. Vous regardez le cas de Macenta ou il n’y a même pas de prison. Comment peut-on dans ses conditions parler de la défense des intérêts de ces détenus si le minimum n’est pas fait ? » s’interroge t-il.

En plus des détenus des droits communs, le garde des Sceaux a rencontré les anciens dignitaires du régime Condé, poursuivis par la CRIEF. Ces derniers souhaitent la tenue de leurs procès. « Notre mission, c’est d’assurer toutes les personnes qui sont en conflit avec la loi que leurs droits doivent être respectés et c’est ce qui a été fait jusqu’à présent. Ils ont droit à un avocat. Aujourd’hui, ils ne sont pas privés de leur droit d’avoir des soins et autres. Je les ai rassuré que le département de la justice ouvre ses portes à toute revendication qui va dans le sens de la protection de leurs droits »,a indiqué l’ancien procureur général près la Cour d’Appel de Conakry.

La maison centrale de Conakry compte aujourd’hui plus de 1500 détenus. La surpopulation, le manque de soins, de nourriture et d’hygiène pour les prisonniers sont entre autres difficultés qu’on y rencontre selon des observateurs.

Mohamed Lamine Touré

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