Maison centrale : les leaders du FNDC déféré en prison

Foniké Menguè défféré ce jeudi 07 juillet 2022

Le parquet général assure que le respect de la procédure a été observé. Dans un document de 5 pages, le procureur général près la cour d’appel de Conakry indique que ces interpellations sont exécutées dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pénale visant à lutter contre les infractions commises par le biais d’un Système Informatique ou tous autres moyens de communication de nature à troubler l’ordre publique et l’unité nationale.

 

C’est dans un long communiqué que le parquet général s’est expliqué sur la procédure de l’interpellation des activistes du FNDC. Le parquet considère que ces derniers ont commis de façon individuelle des infractions qui sont pénales.

 

Aboubacar SOUMAH n’est pas encore interpelé mais, le président du parti GDE a fait des déclarations au siège de l’Union des Forces Républicaines (UFR), qui sont pour le procureur Charles Wright des atteintes graves contre la paix publique. Pour Alpha Midiaou BAH alias Djani Alpha, sa dénonciation sur le Président du Conseil National de la Transition est citée en délit flagrant d’injure envers l’administration publique.

 

Sur le rôle du procureur général, Oumar SYLLA alias Foniké Mengué, Billo BAH et autres sont poursuivis pour avoir relayé sur leurs différentes pages Facebook des propos dont le parquet général estime être des atteintes à la fois à l’administration publique et à la justice. Le coordinateur du FNDC s’est rendu responsable du délit flagrant d’outrage à Magistrat notamment. Il faut rappeler dans le code pénal guinéen que ces faits sont réprimés et certains acteurs sont ciblés selon le procureur par la loi relative à la cybersécurité. Donc le parquet rappelle que ces individus ont été interpelés sur la procédure de flagrance engagée par la direction centrale de la police judicaire dans le cadre de l’interpellation et dans cette procédure, les agents peuvent poursuivre sans convocation préalable, ni mandats d’arrêt, ou autres. Des violences ont éclaté après ces interrelations à Conakry et le parquet voit dans cette affaire une récupération politique.

 

Dans la journée de ce Jeudi 07 juillet, ces activistes après leur transféré devant le tribunal de première instance de Dixinn ont été déférée en prison à la maison centrale. Avec ces poursuites, ces activistes et hommes politiques risquent des peines, s’ils sont reconnus coupables, de 6 mois à plus de 7 ans de prisons.

 

Yacine DIALLO

 

 

Quitter la version mobile