Médiation de la CEDEAO: Oui, la Guinée est en crise… (Dorah Aboubacar Koita)

OUI la Guinée est en crise contrairement aux déclarations d’air de campagne qui nous sont servies depuis un certain temps. …

La logique de la médiation consiste à aider les différentes parties avec leur consentement, à trouver une issue au différend qui les oppose afin d’avoir un accord mutuellement acceptable.

Elle est consacrée par le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies comme l’un des modes privilégiés de règlement pacifique des différends, la médiation fait partie intégrante des outils des organisations internationales ou régionales dont l’Union africaine (UA) et la CEDEAO.

En effet, nous ne cesserons jamais de rappeler que notre pays la Guinée est en crise contrairement aux déclarations d’air de campagne qui nous sont servies depuis un certain temps.

Cette crise va au delà d’un individu ou d’un groupuscule quelconque. Ainsi et comme j’aime toujours à le rappeler, la survie d’une nation en transition militaire passe nécessairement par le dialogue permanent, l’unité nationale et requiert que du sommet à la base tous soient portés par le même combat et la même détermination pour un pays vertueusement gouverné, reconcilié avec lui même et apte à écrire de nouvelles pages de son histoire.

Il convient de rappeler que la médiation qui s’ouvre dans notre pays fait suite à nos pressantes demandes auprès du CNRD et de la CEDEAO pour la désignation d’un médiateur impartial afin de nous permettre de nous accorder sur les grandes lignes de notre transition. C’est donc une ultime occasion à ne pas rater

Connaissant l’homme désigné pour cette médiation, le président Boni Yayi, nous pensons que son expérience et ses capacités managériales représentent des atouts non négligeables et qui peuvent lui permettre de réussir cette exaltante mission. De toutes les façons, on l’accord le bénéficie de doute en attendant de lui juger à travers les actes.

En termes donc d’attentes et objectifs à atteindre , on peut retenir entre autre les axes principaux suivans:

– le chronogramme et la durée de la transition;
– le respect des droits humain et libertés publiques;
– le retour à une vie constitutionnelle normale dans un délai raisonnable.

De ce qui précède, il est clair que les guinéens sont en droit d’espérer de cette médiation qu’elle accouche de résolutions à la hauteur des enjeux qu’il n’est plus nécessaire de rappeler tant ils sont connus de tous.

En ce qui nous concerne, nous souhaitons que cette médiation permette enfin d’avoir un cadre d’écoute des uns et des autres, une tribune où chaque acteur guinéen se sent appartenir à la nation.

ENSEMBLE, NOUS POUVONS FAIRE BOUGER LES LIGNES !

Dorah Aboubacar KOITA

Juriste consultant et activiste de la Société Civile Guinéenne

Coordinateur de l’Observatoire Citoyen pour le Suivi de la Transition en Guinée

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