Les médiations en Guinée c’est du déjà vu et déjà entendu ! Une médiation pour quel résultat ? Si chacun est ferme sur sa position !
Je rappelle que les autorités de la transition ont plus à gagner pour harmoniser les positions par rapport au chronogramme de la transition sinon, nous allons traverser des lendemains incertains.
Il faut donc ouvrir un dialogue inclusif et sincère mais pour cela, il faut respecter les préalables : le respect de la liberté d’expression, la liberté de manifestation,
Le FNDC et le CNRD ont les mêmes objectifs en ce qui concerne l’alternance en Guinée. Le front a été le facteur déclencheur de l’interruption du 3ème mandat. La libération donc de ses leaders fait partie d’un dialogue politique abouti que le médiateur de la CEDEAO réclame. C’est pourquoi nous demandons la libération des détenus et que le CNRD revient sur la dissolution du FNDC parce que nous ne pouvons pas demander une chose et son contraire. Vouloir la paix et enfermer des leaders c’est la pire contradiction qui risque de nous coûter cher si nous ne faisons pas attention !
Je demande à boni Yayi d’être sincère et clair envers les autorités, parce que les acteurs politiques et les organisations de la société civile ne réclament que leur droit et c’est légitime. Donc c’est aux autorités de revenir sur leur position et respecter leur discours du 5 septembre qui a fait qu’une majorité de la population a applaudi la junte.
Aujourd’hui, ces autorités sont en déphasage avec leur discours. Si on nous disait que la justice est la boussole de la transition, aujourd’hui on comprend que c’est le CNRD qui est la boussole de la transition en lieu place de la justice.
Le rabaissement des leaders politiques, la prise de décision politique unilatérale par la junte, l’interdiction des manifestations, la militarisation de l’axe, la répression et les assassinats lors des manifestations sont des facteurs qui font douter de la sincérité de la junte guinéenne. Même si on a salué la création de la CRIEF, aujourd’hui personne ne connaît son mode de fonctionnement.
Par le citoyen Aboubacar BAH