OPINION : Le projet agricole en Guinée, l’analyse d’Amadou Mouctar Diallo

On va prendre 13.7 millions d’hectares de terres arables pour la suite du débat même si j’en doute. Mais comme le ministre de l’agriculture l’a dit .On s’en tient à ça. Mais j’aurais aimé qu’il nous dise la quantité qu’on produit annuellement et le déficit qu’on importe. Et la superficie à mettre en valeur pour produire le déficit connu et les moyens dégagés pour l’atteinte des objectifs c’est à dire l’autosuffisance alimentaire. Peut-être c’est moi qui n’ai pas bien suivi sa communication. Mais je n’ai pas entendu cela. Et j’aurais aussi bien aimé qu’il nous dise les objectifs assignés dans le cadre d’une politique agricole bien élaborée, à court ,moyen et long terme et les coûts estimatifs. J’aurais aussi aimé qu’il nous dise si on va continuer à importer des engrais alors qu’à 5 millions de dollars, on peut construire notre propre usine d’engrais d’une capacité de 100mille à 200 mille tonnes par an. La Zambie vient de se doter d’une usine d’engrais pour 5 millions de dollars .c’est environ 3.7% environ du budget de notre ministère de l’agriculture de cette année.

Nous l’avons écouté dire aussi qu’il y a un fond disponible au ministère pour  aider tous ceux qui veulent se lancer dans l’agriculture. A mon humble avis ça c’est encore une fois le rôle de la banque de développement où tous ces fonds doivent être logés pour accompagner le secteur privé.

Néanmoins il faut saluer le dynamisme du ministre de l’agriculture malgré tout. Je pense que si les autres ministres faisaient comme lui, on irait loin. On n’oublie pas aussi celui du commerce et celui des travaux publics qui se distinguent du lot.

On encourage aussi l’engouement suscité pour le secteur agricole. Des annonces ont été faites par des opérateurs économiques pour booster  la production intérieure. Mais malheureusement c’est très en deçà de la superficie nécessaire à couvrir pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. D’après nos calculs sur la base des chiffres annoncés, c’est moins de 17% des 300 mille ha à couvrir pour produire à raison de 2 t à l’hectare les 600 mille t de riz que nous importons chaque année pour répondre à nos besoins de consommation de riz. Donc, on a encore du chemin à faire.

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