Presse en dangée, une journée sans presse prévue ce mardi en Guinée

La presse Guinéenne annonce la journée de mardi sans presse. Cela en signe de protestation contre les propos du ministre porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoul Diallo déclaré ennemis de la presse par les associations de presse et syndicat. Une manifestation de la presse contre les agissements des autorités est prévue jeudi 1 juin prochain. C’était à l’issue d’une conférence de presse ce Lundi à manière que ces décisions ont été prises.

Après le démantèlement des émetteurs du Groupe de presse AfricVision ou encore le brouillage des ondes des radios FIM FM et Djoma FM, jusqu’à la restriction des sites d’informations guinéens et des réseaux sociaux, suivi de la menace d’Ousmane Gaoul Diallo porte-parole du gouvernement de fermer les organes de presse, les organisations professionnelles de la presse retouchent ses manches contre les agissements qui visent le musellement de la presse en Guinée. Ibrahima Sory Traoré a lu la déclaration. Des actions fortes sont annoncées : « 1-Déclarer à partir de ce lundi 22 mai 2023,  le ministre Ousmane Gaoual Diallo, ministre des postes et télécommunications, porte-parole du Gouvernement ennemi de la presse Guinéenne ; 2- le Boycott à partir de ce jour de toutes les activités du gouvernement et les autres organes de la Transition jusqu’à la levée de toutes les restrictions ; 3-Une Journée sans presse le mardi 23 mai 2023 ( de 5h à 00h) »;

En plus, les associations professionnelles de presse prévoient le Boycott de la Semaine Nationale des Métiers de l’Information et de la Communication (SENAMIC), interpeller les Ambassades, la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’Homme et la HAC sur les menaces qui pèsent sur la presse guinéenne. puis, « les organisations professionnelles se réservent le droit d’entreprendre des actions plus vigoureuses si le Gouvernement ne restitue pas immédiatement les émetteurs d’AfricVision, ne cesse pas  le brouillage des ondes et ne débloque pas les sites et les réseaux sociaux. Ces actions seront, entre autres : D’organiser des synergies des médias sur la situation de la presse

De suspendre la participation de la presse au sein du conseil d’administration du FADEM (Fonds d’Appui au Développement des Médias), de la HAC et du CNT », soutient les professionnels des medias. 

Les journalistes voient aujourd’hui la presse en danger. Et pas question de céder, souligne le secrétaire général du SPPG Sekou Djamal Pendessa qui appelle à la mobilisation. Le jeudi 1er juin 2023, une manifestation est prévue sur toute l’étendue du territoire national pour exprimer son indignation.

Yacine DIALLO

 

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