Procès des massacres du 28 septembre 2009 : fin de l’audition de Dadis, Colonel Blaise Gomou à la barre

Le procès des évènements du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce 25 janvier devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. A la barre depuis décembre 2022, le capitaine Moussa Dadis Camara a rejoint le box des accusés ce mercredi matin. L’ancien président de la transition est succédé par le colonel Blaise Gomou. Un autre officier gendarme accusé dans ce dossier.

L’audition du capitaine Moussa Dadis Camara s’est poursuivie ce mercredi à la barre du tribunal de première instance de Dixinn. Renvoyé ce mardi à cause d’un incident entre le tribunal et la défense de l’ancien président de la transition, c’est l’avocat expulsé de la salle qui a commencé par poser ses questions. Selon lui, le nombre 157 corps est créé par M. feu Madiou Sow, l’ancien président de l’OGDH, qui aurait fait voyager plusieurs personnes les présentant comme victimes.

Après 14 jours d’audience à la barre, le capitaine Moussa Dadis Camara a rejoint le box des accusés ce mercredi suite à sa 15ème audience. Mais avant de quitter la barre Moussa Dadis Camara est revenu sur quelques faits du 03 décembre 2009 au camp Koundara actuel Makambo.

L’audience de l’ancien président du CNDD a pris fin et c’est le Colonel Blaise Gomou, un autre officier de la gendarmerie qui est appelé à la barre. Egalement accusé de meurtre, assassinat, viol, vol à main armée et complicité de ses infractions entre autres, cet officier est d’abord revenu sur sa formation et carrière de Conakry au Gabon en passant par le Sénégal et le Botswana.

Cet ancien de l’anti-drogue, substitut du procureur militaire puis procureur près le tribunal militaire de Labé, s’est ensuite attaqué, à ce qu’il qualifie de contre-vérités du commandant Toumbou Diakité qui l’accuse d’être le formateur principal des mercenaires de Kalia. Pour le Colonel Blaise Gomou, Toumba n’a jamais dit la vérité car c’est lui-même en personne qui était devant la garde présidentielle au stade.

Sur les infractions qui lui sont reprochées, l’officier a multiplié les interrogations. Qui est ma victime ? Où sont les résultats balistiques, où est la femme violée et à qui j’aurais apporté assistance dans la commission de ces infractions ? Avant de s’étonner sur qui l’a cité dans ce dossier. La parole est désormais avec le parquet pour les questions des précisions.

Abdoulaye Camara

Quitter la version mobile