Procès des massacres du 28 septembre 2009 : Voici ce qu’il faut retenir de la sixième journée

Le procès des massacres du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce 12 octobre 2022 au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Dans la première partie de ce mercredi, c’est aussi l’ancien patron de la lutte contre la drogue, le grand banditisme et les services spéciaux qui était à la barre comme l’a été d’ailleurs depuis la deuxième audience de ce procès. Comme toujours, son rôle dans les événements du 28 septembre 2009, la présence de ses hommes au stade, sa présence sur la pelouse le jour du massacre sont encore des questions posées par la partie civile.

L’autre question qui lui a été posée ce sont les affirmations dans le PV d’interrogatoire du général Mamadouba Toto Camara qui affirme avoir trouvé Moussa Dadis Camara, Moussa Kiégoro et Toumba Diakité dans le bureau du président Dadis. Une affirmation que le Colonel Kiégoro a aussi démentie et déploré que celui qui a affirmé ces allégations sont morts avant la tenue de ce procès.

Après la suspension de l’audience, au retour c’est Marcel Guilavogui qui était appelé à la barre. Cet ancien garde de corps de Dadis Camara a aussi nié toute implication dans la commission des crimes au stade 28 septembre 2009.

Il est d’abord revenu longuement sur son arrestation sa détention et la souffrance qu’il a endurée pendant 13 ans sans jugement, des choses qu’il estime comme des vengeances contre sa personne par les détracteurs de Moussa Dadis Camara qui est son oncle.

Marcel Guilavogui affirme que 13 ans de détention préventive est largement suffisante, il demande sa liberté.

Sur la question du président du tribunal concernant sa présence au stade 28 septembre le jour des massacres, malgré l’affirmation du Colonel Moussa Guegboro Camara et d’autres comme Jean Marie, l’ancien garde de corps du président de la transition affirme que le 28 septembre il était convalescence après un grave accident au cours duquel il aurait failli perdre sa langue.

C’est sur ces questions de précision avec le parquet que le président a renvoyé l’audience au 17 octobre pour la suite des débats.

Abdoulaye Camara

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