A la barre depuis lundi 07 novembre, Cécé Raphael Haba comparait pour la troisième journée consécutive sur le dossier des massacres du 28 septembre 2009. Ce militaire autre fois garde de corps d’Aboubacar Toumba Diakité, qui persiste et signe qu’à la date incriminée du 28 septembre, il était absent du service suite à une permission qui lui a été accordée par son patron. Il reste constant sur sa position et dit n’avoir pas de connaissance sur les événements 2009 au stade et alentour.
Raphael Haba qui semble convaincre les parties par version, sans citer un témoin à part son ancien patron Toumba Diakité qui a été le premier à parler de cette absence, est maintenant presque utilisé par les avocats de la défense, comme témoin à la fois proche de Toumba et Dadis pour analyser la moralité de ses co-accusés. C’est le cas des avocats du capitaine Moussa Dadis Camara qui lui demande, si Dadis lui avait dit d’aller au stade, si Dadis a donné l’ordre à quelqu’un d’autre d’aller au stade en sa présence, ou encore s’il a appris que président Dadis aurait envoyé quelqu’un au stade. A toutes ces questions Cécé Raphael Haba répond au négatif.
L’avocat de Raphael Haba qui estime que l’innocence de son client est prouvée, demande au nom de l’article 244 du code procédure pénale de le mettre en liberté en attendant la décision finale. Mais le parquet oppose l’article 235 du même code, pour des raisons de la gravité des infractions, la non garantie qu’il sera toujours présent et le risque de trouble que sa libération pourrait causer.
Le tribunal a rejeté la demande de sa défense et renvoi l’audience au 14 novembre 2022 pour la suite des débats.
Abdoulaye Camara