Procès du 28 septembre : Abdoulaye Chérif Diaby rejette les charges et donne sa version

Le procès des massacres du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce lundi au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé. Après le colonel Moussa Tiegoro Camara, Marcel Guilavogui, Aboubacar Toumba Diakité, Cécé Raphael Haba c’est l’ancien ministre de la santé et de l’hygiène du capitaine Moussa Dadis Camara qui est appelé à la barre ce lundi. Ce médecin militaire à qui est reproché de non-assistance aux personnes en danger, d’avoir donné des coups de pied aux patients ou encore d’avoir proféré des injures contre les blessés admis aux hôpitaux publics, rejette toute implication dans les événements du 28 septembre. Aux différentes questions du parquet et la partie civile, Chérif Diaby dit n’avoir aucune connaissance de l’investissement des hôpitaux par des militaires, telle que dénoncé par certaines parties civiles, le jour du 28 septembre et suivant. Sur la subtilisation des corps des victimes dans les morgues des différents hôpitaux, l’ancien ministre dit n’avoir pas été informé et affirme qu’aucune porte ni fenêtre des morgues n’a été défoncé. Il dit n’être au courant que de 57 corps qui étaient aux morgues de Donka et Ignace Deen. Pour lui ces corps ont été, cependant, restitués aux familles des victimes par une commission mise en place à cet effet et dirigée par l’ancien secrétaire général aux affaires religieuses Koutoubou Moustapha Sanoh. L’autre chose remarquable c’est la déclaration du général Toto Camara qui parle de 22 corps dans un premier véhicule et 54 corps dans un autre qui seraient retirés par des bérets rouge au camp Samory, information que le ministre dit n’avoir pas connaissance. Autre témoignage contre l’ancien ministre de la santé, c’est celui du journaliste Mandian Sidibé actuel directeur de l’OGP qui parle plus de 500 victimes et des corps enfuis à Faban dans la commune de Matoto.

Il faut rappeler qu’on parle de plus de 21 personnes disparues après les événements.

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