Procès massacre du 28 septembre 2009, AVIPA propose de changer les magistrats à la commande depuis l’ancien régime

Asmaou Diallo, présidente de l'AVIPA

Douze ans après le massacre du 28 septembre 2009, les victimes réclament justice. L’instruction du dossier est bouclée depuis 2017, mais depuis aucune date n’a été annoncé par l’ancien régime d’Alpha CONDE pour l’ouverture du procès.

 L’association des victimes et amis du 28 septembre (AVIPA) interpelle les nouvelles autorités guinéennes sur l’ouverture du procès mais avant réclame l’assainissement de l’appareil judiciaire. Un procès et dans de bonne condition voilà ce que réclame AVIPA aux nouvelles autorités du pays.

Cette organisation satisfaite des différents discours du nouvel homme fort de la Guinée veut voir l’ouverture du procès mais sans les actuels magistrats à la commande. Asmaou DIALLO est la présidente de l’AVIPA.

« Pour ce dossier on aimerait qu’on change carrément les magistrats parce que ce sont magistrats qui ont accepté de mettre le dossier dans le tiroir. Si l’ancien gouvernement ne voulait pas juger, ils pouvaient démissionner. Mais ils n’ont pas pu le faire et aujourd’hui, ils sont entrain parler devant le colonel peut être pour se faire plaire », explique-t-elle ?

La chute du régime Alpha Condé a redonné de l’espoir aux victimes des événements du 28 septembre 2009. C’est en 2017 que l’instruction du dossier est bouclée. Depuis, l’association des victimes et amis du 28 septembre continue à se battre pour comprendre qui sont les responsables de ces massacres.

Si Avipa ne gagne pas gain de cause sur l’exclusion des magistrats, son président propose alors une autre alternative.

« Si toute fois le gouvernement qui sera mis en place trouve nécessaire que ces magistrats soient au niveau judicaire, je proposerai que ces derniers prêtent serment pour une deuxième fois devant le peuple de Guinée. Parce qu’ils avaient déjà prêté et non pas respecté leur serment. Ils doivent refaire pour les mettre devant le fait accompli » souligne-t ’elle.

Ces massacres du 28 septembre ont eu lieu pendant une transition qui était dirigée par des militaires commandés par le capitaine Moussa Dadis Camara.

Au moins 157 personnes ont été tuées, des centaines blessées et de nombreuses femmes violées.

Yacine DIALLO

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