Recrutement des enseignants d’ici la rentrée des classes : les enseignants contractuels se font entendre

L’ouverture des classes pour l’année scolaire 2022-2023 est annoncée pour le 4 octobre prochain. Cependant, la question de la prise en charge des enseignants contractuels des écoles publiques n’est toujours pas résolue. Et pourtant, la coordination nationale a indiqué qu’un accord a été signé entre le patronat et le gouvernement pour l’organisation d’un concours fermé entre les enseignants contractuels en vue de retenir les gagnants à la fonction publique.

Cette équation reste compliquée depuis l’annonce du ministre de l’Enseignement Pré-universitaire, Guillaume Hawing au CNT de la contractualisation des enseignants sortants de l’ISSEG : « Si le ministre Guillaume Hawing, lors de son passage au CNT a déclaré qu’il va privilégier la contractualisation des certifiés de l’ENI et de l’ISSEG de Lambanyi, choses qui n’est pas du tout mauvaises en soi, je dois le rappeler qu’il y a beaucoup plus de certifiés dont la plupart sont issus des universités. Ces derniers se sont donnés la peine de dispenser des cours pendant cinq ans sur le terrain. Je pense bien qu’il faut privilégier l’ensemble des enseignants contractuels sur le territoire national que de faire un recrutement sélectif de nouveaux enseignants contractuels. C’est cette politique de diviser pour régner que dénonçons aujourd’hui comme l’ont fait par le passé ses prédécesseurs. », explique le coordinateur national des enseignants contractuels, Alseny Mabinty Camara.

Le ministre Hawing avait publié janvier dernier une liste de contractuels. Mais cette dernière a été recalée à cause de certaines erreurs qui devaient être corriger. Donc la coordination nationale des contractuels invite le ministre à utiliser cette liste pour l’organisation d’un concours de recrutement d’enseignants « Après la publication de cette liste, nous avons obtenu un nombre de 10.587 enseignants contractuels sur toute l’étendue du territoire. Je pense bien que ce nombre est inférieur à la demande. C’est pourquoi il a déclaré devant les conseillers nationaux que son département a besoin de plus de 20.000 enseignants. Au cas où on ne trouvera pas gain de cause, nous allons bouder les écoles publiques dès la rentrée prochaine et appeler nos confrères qui sont à l’intérieur à aller servir dans les écoles privées ».

Si rien n’est fait, la coordination nationale de contractuels n’exclut pas de quitter les salles de classe dès l’ouverture.

Yacine DIALLO

 

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