Transition au Mali : les sanctions de la CEDEAO

La Cédéao sanctionne lourdement le Mali

Auteur d’un nouveau coup d’Etat contre le président Bah Ndaw et son premier ministre Moctar Ouane, Assimi Goïta a été proclamé chef de l’Etat le 28 mai 2021. Sous la pression de la communauté internationale dont la CEDEAO, le nouveau président de la transition avait promis des assises nationales et l’organisation des élections au 27 février 2022. Mais l’auteur de coups d’État successifs en août 2020 et mai 2021, avait finalement fait savoir à la CEDEAO être dans l’incapacité de respecter le calendrier convenu et avait chargé les assises nationales d’élaborer un calendrier électoral.

Après les assises d’où plusieurs maliens ont pris part, les militaires proposent à la CEDEAO une prolongation de cinq la durée de la transition. Une idée qui ne passe pas chez les chefs d’Etat de la structure Ouest-africaine. Réunis en session en extraordinaire ce dimanche 09 janvier à Accra au Ghana, les chefs d’Etat et gouvernement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest ont maintenu les sanctions contre les responsables du pays et  pris des sanctions supplémentaires qui sont :

 Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs Ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali ;

La fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ;

La suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali, à l’exception des produits alimentaires de grande consommation ; des produits pharmaceutiques ; des matériels et équipements médicaux y compris ceux pour la lutte contre la Covid 19 ; des produits pétroliers et de l’électricité ;  Le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques centrales de la CEDEAO ; Le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO ; La suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Mali par les Institutions de financement de la CEDEAO.

Après ces sanctions jugées insupportables pour le pays, l’inquiétude des guinéens s’accroit, alors que quatre mois après la prise du pouvoir par les militaires on tarde à mettre en place le conseil national de transition. 

Abdoulaye Camara

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