Malgré la Guinée dispose de 15% des terres arables, le pays continue à importer le riz pour son besoin en consommation. Pour certains économistes spécialistes du développement local, la Guinée peut ressourdre le problème d’autosuffisance alimentaire en investissant 50 millions de dollars US dans le domaine agricole. C’est le cas Amadou Mouctar Diallo président du parti FUDEG front uni pour le développement économique de la Guinée.
« Il est important de rappeler que la Guinée dispose de 15% de terres arables dont 1,5%, soit six mille hectares environ, exploitées annuellement pour fournir un million deux cent tonne de riz 60% de nos besoins. Donc, nous avons juste besoin d’exploiter trois cent mille hectares de plus annuellement pour produire 600 000 tonnes de riz soit 40% de nos besoins et atteindre l’autosuffisance alimentaire pour cette denrée. » a démontré le président de FUDEG avant d’ajouter.
« En investissement direct, nous avons besoin de 50 millions de dollars US environ pour la mise en valeur de ces trois cent mille hectares. Cela nous permet de d’économiser les 400 millions de dollars U.S environ utilisées annuellement pour l’achat à l’étranger du complément de nos besoins de consommation de riz. Ce montant représente la moitié de celui utilisé par le gouvernement de transition pour le désendettement du trésor public vis-à-vis de la banque centrale. »
Selon cet économiste spécialiste du développement local, converti en homme politique, pour réduire la dépendance de la Guinée vis-à-vis du marché extérieur et de l’aide au développement considéré dans sa forme actuelle comme un facteur de régression, on doit nécessairement soutenir notre secteur privé, pour la relance de la production nationale intérieure par l’alliance féconde et pragmatique entre protectionnisme et libre-échange.
Abdoulaye Camara