Le président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), Aliou Bah, a été arrêté ce jeudi, 26 décembre 2024 par les autorités guinéennes alors qu’il se rendait en Sierra Leone. Intercepté à la frontière de Pamélap, il a été transféré à la Direction des Investigations Judiciaires du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, située à Conakry. Après avoir été auditionné, l’homme politique a été placé en garde à vue, selon les déclarations de son avocat.
Aliou Bah est accusé d’offense au chef de l’État, une charge vivement contestée par son parti. Le MoDeL, par la voix de son porte-parole Moise Diawara, dénonce une « tentative d’intimidation » et estime que ces accusations « sans fondement » visent à réduire au silence un acteur politique connu pour ses critiques à l’égard du régime militaire.
« Nous appelons à la libération immédiate et sans condition de notre président, Aliou Bah. Cette arrestation illustre une nouvelle fois les dérives autoritaires du régime en place. Nous sollicitons également une intervention urgente de la communauté internationale pour faire cesser ces atteintes aux droits fondamentaux, » a déclaré Moise Diawara.
Cette interpellation survient dans un climat de tensions croissantes entre les autorités de transition et l’opposition politique. Les opposants à la conduite de la transition appellent le départ des militaires au pouvoir après le 31 décembre prochain. Des organisations de défense des droits humains et certains partis politiques guinéens accusent la junte de restreindre les libertés fondamentales et de museler les voix dissidentes.
La communauté internationale est désormais appelée à réagir face à cette nouvelle arrestation, qui suscite de vives inquiétudes quant à la situation politique et aux droits humains en Guinée.
M. Yacine DIALLO
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