Assises nationales : le président de l’AVIPA affirme que la vérité et le pardon ne seront pas possibles sans la justice

Asmaou AVIPA

C’est la première réaction de la présidente des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 après le lancement des assises nationales ce Mardi 22 avril 2022 au palais Mohammed V à Kaloum. Asmaou DIALLO estime que la physionomie de la Guinée ne peut changer que quand les victimes sont rétablies dans leur droit.

La présidente de l’Avipa apprécie l’organisation des assises nationales mais elle a des réserves par rapport à certains points. Elle pense que croire que les assises peuvent résoudre des problèmes guinéens sans que la justice ne soit au centre est une erreur.

D’après cette dame, qui depuis une décennie lutte pour voir le procès des massacres du 28 septembre se tenir, des atrocités ont été perpétrées dans le passé qui méritent que lumière soit faite avant de parler de pardon.

Pour que la volonté qu’affiche le Cnrd de construire une Guinée uni se matérialise, la président de l’association des victimes et parents et amis affirme qu’il faut sanctionner les responsables des violences :

« Quand il y’a la vérité, et absolument il y’aura des cas qui doivent aller vers la justice et après on parlera d’une réconciliation et d’une garantie de de non répétition ».

Pour elle tuer son prochain sans une justice ce n’est pas humain : « quand on est humain, on doit essuyer les armes des personnes qui sont entrain de pleurer. Alors moi je voudrais qu’on parle de justice dans ce processus de vérité et de pardon ».

Par ailleurs, l’activiste souligne qu’a l’issue de ces assises il était important d’exploiter le rapport sur la commission de vérité et renonciation piloté par les religieux pendant l’ancien régime.

Yacine DIALLO

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