Comme on pouvait s’y attendre le prix des denrées de première nécessité n’a pas tardé à grimper sur le marché après l’augmentation du prix du carburant. C’est une réalité qui se présente dans les marchés cité Enco 5 et Matoto. Clientes et commerçantes dénoncent cette augmentation subite des prix de denrées alimentaires et lancent un cri de cœur à l’endroit des autorités.
Au-delà du secteur des transports, la flambée du prix des produits pétroliers impacte aussi les secteurs le panier de la ménagère. Face à cette situation, Aicha Cissé explique leur calvaire. « Depuis le lendemain de l’augmentation du prix de l’essence, les prix de tous les condiments ont augmenté aussi dans les marchés. Ce qui est à mille francs avant, c’est deux mille aujourd’hui et celui qui est à cinq mille est monté à dix mille. Nous les femmes nous sommes vraiment inquiètes. Quand tu viens au marché, tu marches jusqu’à la fatigue. Cela prouve que ce que le mari te donne n’est pas suffisant. Les maris ne travaillent pas. Tout à augmenter de prix. » a expliqué cette vendeuse.
Selon M’mahawa Touré vendeuse, ce réajustement des prix des condiments est lié à l’augmentation du prix du carburant. « L’oignon là on l’achetait à 180 mille le sac. Hier, c’est moi-même qui suis allée acheter, et c’est maintenant à 300 mille. Et si tu calcules tout cela, tu as payé les transporteurs des bagages et le frais de ton propre transport. Venir revendre cela pour avoir un gain, ce qu’on a l’habitude de prendre 180 mille si ça monte à 300 mille qu’est- ce qu’on peut avoir là-dedans. » affirme-t-elle.
Malgré les difficultés rencontrées par les femmes en cette période de crise, Aicha Cissé croit à un avenir meilleur et lance un cri de cœur à l’endroit des autorités. « On va dire aux autorités de diminuer le prix des choses, mais surtout le prix de l’essence pour que les citoyens puissent bien vivre. Par ce que quand le prix de l’essence monte tous les autres vont suivre. Que le gouvernement ait pitié des femmes, les hommes ne travaillent pas, d’autres ont des diplômes sans emploi. » ajoute cette femme nostalgique de la première république qui a déploré ce qu’elle appelle l’anarchie actuellement dans la fixation des prix dans les marchés.
Mohamed Lamine Touré, bonheurfmguinee.com
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