Les acteurs politiques et ceux de la société civile réagissent également après ces cas de mort suite à cet appel du FNDC. Ils déplorent ces cas de violence et encouragent les autorités à favoriser les échanges pour aplanir les différends.
En lieu et place d’une manifestation de rue, le FDNC avait appelé à une ville morte. Pour Francis HABA, président du parti UGDD, cette stratégie du mouvement dissout par les autorités a paralysé une partie des activités du pays. « Le FNDC reste extrêmement influent. Compte tenu de la militarisation, le mouvement a demandé aux gens d’observer une ville morte. Et la ville de Conakry a été complètement paralysée. J’ai fait un allé retour, de Lambangni en ville, seulement à 50 minutes », explique HABA. Pour lui, cela est absolument un record. Car en temps normal, il faut plusieurs heures pour rallier le centre-ville Kaloum.
Deux jeunes ont trouvé la mort au cours de cette journée. Le président de l’UGDD affirme que c’est pour cette raison que les militaires ne doivent pas durer au pouvoir. « On a malheureusement dénombré deux jeunes froidement abattus. Il faut rapidement que le ministre de la justice, comme à son habitude, face lumière sur ces assassinats-là. Il y a aussi une femme qui a été touchée à Hamdanlaye. C’est pourquoi, on dit que le pouvoir militaire, c’est bien à des moments mais il faut que ça soit assez court ». Ce leader politique souligne que les militaires au pouvoir vont accentuer la pauvreté, parce que les investisseurs n’auront pas le courage de venir au pays.
Yacine DIALLO