Coup d’Etat au Soudan : Le PM Abdullah Hamdock et plusieurs membres du gouvernement arretés

Le Général Abdoul Fattah Al Burhan

Englué depuis des semaines dans une escalade de manifestations violemment réprimées par les forces de l’ordre, le Soudan-pays d’Afrique de l’Est- replonge dans une nouvelle incertitude, moins de trois ans après la chute du dictateur Oumar El Béchir emporté par la rue, après plus de 30 ans de règne sans partage.

L’armée a fait arrêter le Premier Ministre Abdallah Hamdok et plusieurs membres du Gouvernement. Ils sont retenus par les forces armées dans des lieux gardés secrets.

Dans la capitale Khartoum, le réseau internet a été coupé tandis que les manifestants irrités par les arrestations envahissent les rues. L’arrestation de ces dirigeants civiles a mis le feu aux poudres.

Le Premier ministre qui refuse de baisser les armes, a appelé ses partisans à résister à travers des manifestations contre le coup d’Etat.

A la chute d’Omar Al-Bachir, un accord de partage du pouvoir de transition avait été scellé en 2019 entre les militaires et une coalition de partis civils. Mais la cohabitation n’a jamais été facile entre les deux parties.

Des témoins rapportent qu’Internet est coupé dans la capitale, Khartoum, tandis que des images sont apparues sur les médias sociaux montrant une foule en colère brûlant des pneus dans les rues.

L’armée et les forces paramilitaires sont déployées dans toute la ville, limitant les déplacements des civils, indique un témoin cité par l’agence de presse Reuters.

L’aéroport de Khartoum est désormais fermé et les vols internationaux sont suspendus.

Le principal groupe pro-démocratique du Soudan appelle ses partisans à résister à tout coup d’État militaire.

Les autorités militaires et civiles de transition gouvernent ensemble depuis que le président El-Béchir a été renversé après des mois de manifestations de rue en 2019.

Les tensions se sont accrues après qu’une tentative de coup d’État attribuée à des partisans de M. el-Béchir a été déjouée en septembre.

Ce mois-ci, les opposants à la transition du Soudan vers la démocratie sont descendus dans les rues de la capitale, Khartoum, pour appeler l’armée à prendre le contrôle du pays.

Les groupes pro-démocratie estiment qu’il s’agit d’une tentative organisée de l’armée de reprendre le pouvoir.

Jeudi dernier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Khartoum pour montrer leur solidarité avec le gouvernement de transition.

Le soutien au gouvernement provisoire s’est effondré au cours des derniers mois en raison des difficultés économiques du pays.

Le Soudan n’a pas réussi à trouver un système politique viable depuis son indépendance en 1956 et a connu de nombreux coups d’État et tentatives de coup d’État.

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