Ce lundi 13 mai 2024 a marqué le début d’une étape cruciale dans le procès des massacres du 28 septembre 2009 en Guinée, alors que les avocats ont commencé à présenter leurs plaidoiries et réquisitions devant le tribunal criminel de Dixinn. Avocat Maître Hamidou Barry, désigné comme le doyen des avocats, a eu l’honneur d’ouvrir les débats.
Maître Barry a pris la parole avec fermeté, soutenant vigoureusement la nécessité de requalifier le dossier en se basant sur des preuves accablantes. Son argumentaire s’est concentré sur chaque accusé, détaillant les charges qui pèsent contre eux. Ce qui a le plus marqué dans le discours de Maître Barry, c’est sa sollicitude envers les victimes. Il a classé ces dernières en différentes catégories selon les atrocités subies, et a demandé des compensations financières conséquentes.
Pour chaque victime décédée ou disparue, il a réclamé une indemnité de deux milliards de francs guinéens. Les victimes de viol se verraient attribuer 1,5 milliard de francs, tandis que ceux ayant subi torture, arrestation arbitraire et blessures recevraient également 1,5 milliard de francs chacun.
En outre, une somme colossale de 20 milliards de francs a été réclamée à titre de dommages et intérêts, sans oublier une compensation supplémentaire d’un million de francs par jour pour chaque jour de retard accusé dans la quête de justice.
Ces chiffres impressionnants reflètent l’ampleur des souffrances endurées et l’urgence d’une réparation juste et équitable pour les victimes et leurs familles.
Alors que le procès se poursuit, l’attention du public reste rivée sur chaque plaidoyer et réquisition, car ils représentent non seulement des étapes essentielles dans la quête de vérité et de réparation, mais également des moments qui façonnent l’histoire et l’avenir de la nation guinéenne.
Abdoulaye Camara
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