Dissolution du FNDC, la décision du gouvernement vu comme musèlement des contestations

Le forum social et le COJELP fustigent la dissolution du FNDC à travers un arrêté du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Ces organisations dénoncent des manœuvres d’intimidation et de violation des textes de lois en République de Guinée. Pour eux, cette décision de Mory CONDE ne favorise pas la quiétude sociale.

Pour justifier la dissolution du FNDC, Mory CONDE assimile l’organisation à un groupe de combattants ou une milice privée qui provoque des manifestations armées mettant en péril la paix publique. Les organisations de la société civile trouvent cette décision du ministre de l’administration comme une violation des textes de lois. Ibrahima Aminata DIALLO est membres du forum social dénonce un vice de forme et de procédure dans l’arrêté du ministre. « Le FNDC de façon juridique n’était pas constitué c’est un esprit. C’est en contradiction avec la charte de la transition et les lois ratifiées par la guinée sur le droit de l’homme. Certains même du gouvernement qui sont aujourd’hui ministre étaient membre du FNDC », explique cet activiste.

Cette décision du ministre pourrait s’expliquer par des velléités de museler toute contestation indique Sékou Oumar THIAM, vice-président du COJELP « La durée de la transition n’est pas encore consensuelle en Guinée. Donc ça veut dire que cette plateforme qui essaie de lutter contre ces veillées est dissoutes, ça veut dire que les craintes sont là. Et est-ce que la transition sera inclusive et apaisée ? » affirme-t-il.

Ibrahima Aminata Diallo promet que la société civile ne se laissera pas faire : « On est entrain de revenir sur les erreurs du passé à travers les intimidations. Mais on ne se laissera pas faire dans la mesure où nous sommes dans un pays de droit. Nous allons exercer notre droit de façon pacifique jusqu’à ce qu’on soit écouté. Et aujourd’hui, la transition est entrain de dérouter et passer à côté ».

La dissolution du FNDC intervient alors que plusieurs leaders du mouvement sont en prison.

Yacine DIALLO

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