Exemans nationaux : la détermination des certains guinéens de ne gagner qu’à travers l’interdit

Des téléphones pris dans des centres d'examen

 

Les évaluations du BEPC et le Baccalauréat session 2022 ont montré la face réelle de l’école guinéenne actuelle, si n’est la face réelle même de la société guinéenne, qui pense que la meilleure manière pour gagner est de vol.

Malgré les invitations, les prières et même les menace du département de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, des candidats et surveillants ont préféré la défiance. Selon le MEPU-A à DPE Kankan « 92 téléphones sont saisis, 16 cas d’élimination de candidats et 21surveillants renvoyés.  Ces nombreux téléphones ont été saisis sur les candidats, la plupart lors de la fouille, à la rentrée même des centres d’examen. »

A Siguiri, c’est 38 candidats éliminés, d’autres mis à la disposition des services de sécurité pour des fins d’enquête pour les mêmes cas.

Les mêmes cas de fraudes sont signalés à Faranah et Dubréka, mais également à Conakry dans les communes de Kaloum et Matam. Des guinéens sont certainement surpris de cette pratique excessive du mal. Mais elle n’est rien d’autre que le résultat matériel du narratif développé dans nos familles ces dernières années. « En Guinée personne ne défend l’intérêt du pays donc tout le monde doit se battre pour soit ». Ce discours a tué le patriotisme et la morale en Guinée. Construire une Guinée où il fera bon à vivre passera par l’idée que nous inculquerons et l’éducation que nous donnerons à nos enfants.

On peut bien réussir un examen sans tricher !

 

Abdoulaye Camara

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