Le procès des leaders du Fndc pourrait bientôt se tenir. Les auditions sont terminées, la procédure suit son cours a fait comprendre l’un des avocats des opposants à la junte.
Le coordinateur du FNDC, Foniké Manguè, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry de l’UFR, arrêtés au début de ce mois d’août à cause de la première manifestation non autorisée du front national pour la défense de la constitution, sont détenus à la maison.
Si aujourd’hui, ces opposants contre la conduite de la transition sont vus pour de nombreux acteurs sociopolitiques comme des victimes du régime militaire, le gouvernement, lui, les considère comme des acteurs de trouble. Ils risquent d’être condamnés pour avoir bravé l’interdiction de la manifestation de rue dans ce contexte appelé, par les nouvelles autorités la junte, de situation sensible.
Après plusieurs semaines de détention, tous les trois ont été entendus sur le fond par le doyen des juges d’instruction. Et leurs avocats restent optimistes sur l’ouverture rapide d’un procès, Me Alseny Aïssata Diallo indique « Nos clients ont été entendus sur le fond par le doyen des juges d’instruction. Celui-ci doit communiquer le dossier au parquet pour susciter les réactions du parquet, c’est-à-dire requérir les réquisitions du parquet. Quand ça c’est obtenu, le parquet retourne le dossier chez le juge d’instruction. Le juge d’instruction aura la faculté de prendre deux décisions : soit il décide de statuer du non-lieu en relâchant nos clients ou il les renvoie devant une juridiction, c’est-à-dire devant le juge de fond pour les juger, s’il estime que les faits sont plausibles », a-t-il expliqué.
Yacine DIALLO