Les dirigeants des Etats de l’Afrique de l’ouest ont suspendu la Guinée de leur organisation régionale à la suite du coup d’Etat militaire de dimanche. La Guinée est depuis le putsch isolée de la Cédéao en attendant l’envoi d’une mission diplomatique dans le pays. Moussa SAMOURA, politologue, fustige l’inefficacité de la communauté économiques des états de l’Afrique dans son implication.
Pour l’instant, la CEDEAO écarte toute sanction économique contre la Guinée. Après le coup d’Etat, l’instance régionale s’est contentée d’une sanction politique, suspendre la Guinée de toutes ses instances de décision. Mais le politologue Moussa SAMOURA depuis lé Sénégal, lui pense que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest est responsable dans ce qui est arrivé en Guinée :
« Ce qui est très regrettable dans le cadre de ces sanctions, c’est que la CEDEAO avait vu cette crise venir. Parce qu’ils ont été interpelés. Ça fait un an que la Guinée est complètement bloquée pas de dialogue et tout le monde savait que le troisième mandat d’Alpha condé était un mandat de trop. Les institutions internationales ne se bougent pas et finalement il faut s’attendre à des prises de pouvoir pareille ».
Les dirigeants de la CEDEAO ont exigé le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé, puis sa libération immédiate et ceux qui ont été interpellées à l’issue de ce coup d’Etat. Nano Akufo-Addo, le chef de l’Etat ghanéen a qualifié de « violation claire de la charte sur la bonne gouvernance dans la sous région ».
Moussa SAMOURA affirme que l’organisation sous-régionale n’a aucun intérêt à abandonner la Guinée :
« Tous les pays de la sous région ont intérêt à accompagner cette junte pour ne pas qu’elle déraille dans le processus de transition. Ils l’ont fait au Mali. Donc ils font les condamnations et ces un groupe de contacte qui va être mis en place dans le processus de transition explique-t-il. »
Une mission de la CEDEAO est arrivée ce vendredi puis repartie après avoir vu et parlé avec Alpha Condé.
En attendant, l’organisation réclame un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Yacine DIALLO