Justice, le ministre de la justice en Guinée en froid avec la presse

Au moment où notre confrère Sékou Djamal Pendessa était en audition ce lundi, le ministre de la justice a fait irruption au tribunal de Dixinn. Charles Wright a exprimé la volonté de s’adresser aux journalistes. Ses propos sonnaient comme une menace à l’endroit de la presse. Le garde des sceaux a soutenu que les hommes de presse ont exprimé la violence.  Des affirmations erronées qui ont aussitôt    suscité la réaction des journalistes. Les propos du ministre ont suscité le sentiment d’une volonté des autorités de la transition de faire taire les journalistes.

Lors de l’audition du journaliste Sékou Djamal Pendessa ce lundi au tribunal, le ministre de la justice est passé par là. Même si Alphonse Charles Wright parle d’une visite de routine, sa venue a suscité l’interrogation des journalistes.

A son départ, le garde des sceaux a exprimé le souhait de se prononcer sur le dossier du syndicaliste.  Il a confié aux journalistes qu’il apporte son soutien en tant que ministre des droits de l’homme mais Charles a affirmé que les magistrats feront leur travail car cette manifestation des journalistes n’aura aucun impact sur le processus judiciaire qui concerne le syndicat.

Le ministre, dans son discours, a soutenu que les journalistes ont exercé la violence. Il les a accusés d’avoir violé les mesures. Charles est vite décrié par les journalistes qui ont réitéré que la manifestation est un droit. Puis les hommes de presse ont soutenu à leur tour que leur collègue a été victime d’un enlèvement.

Cette incarcération du syndicaliste n’est qu’un début d’une volonté de musellement. Le syndicat de la presse professionnelle promet de continuer le mouvement pour la défense de la liberté de la presse.

Yacine DIALLO

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