L’Egypte ne fera plus partie de la liste de pays dont leurs contingents militaires et policiers opèrent au Mali dans le cadre de Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali MINUSMA. Le pays a décidé de suspendre temporairement l’activité de ses Casques bleus au sein de la mission à compter du 15 août 2022 pour une durée indéterminée.
Selon Hichem BEN YAÏCHE, Analyste politique France. « La décision de l’Égypte de se retirer temporairement des forces des Nations Unies correspond d’abord à ses attaques contre ces soldats. La force de la MINUSMA est une force défensive. Elle n’est pas une force qui a l’autorisation d’attaquer et d’éliminer. Et je pense que c’est aussi une faiblesse structurelle liée à cette présence. »
L’Egypte a exprimé en début de semaine, son inquiétude face à la multiplication des attaques contre ses Casques bleus au Mali. Sur ses 1.035 militaires déployés au Mali, 7 Casques bleus égyptiens auraient perdu la vie depuis le début de l’année. « Le fait de suspendre les rotations des contingents militaires, montre aussi que le pays veut exercer sa souveraineté. Et c’est tout à fait normal d’une certaine manière. Mais, je pense que les tensions avec la France, ensuite avec les Nations Unies et la Côte d’Ivoire, tout cela va profiter aux terroristes. Ce n’est pas bon du tout par rapport à la stabilité du Mali. » Estime BEN YAÏCHE.
Cette décision égyptienne intervient dans un contexte très tendu entre le Mali et la Mission onusienne. Le pays a annoncé sa décision de suspendre toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma sur son territoire en raison du contexte de sécurité nationale.
Le Mali a sollicité auprès de la Minusma, une clarification sur ses liens avec les 49 militaires ivoiriens arrêtés récemment à leur atterrissage à Bamako la capitale.
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