La Guinée rejette les sanctions de la CEDEAO contre le Mali

La Guinée rejette les sanctions de la Cédéao

Entre le Mali et la CEDEAO, la junte guinéenne se range du côté des maliens et refuse d’appliquer les sanctions infligées à la Junte malienne à l’issue du sommet extraordinaire ce Dimanche à accra, au Ghana.

La Guinée s’est désolidarisée de la CEDEAO qui a pris des sanctions sévères contre le Mali probablement pour cause de sa situation avec l’organisation. Le pays est également suspendu des instances de la CEDEAO à cause du manque de volonté qu’accusent les chefs d’Etats de la sous-région au CNRD qui dirige le pays depuis le putsch du 5 septembre dernier.

La CEDEAO a demandé aux pays limitrophes du Mali leurs frontières et de suspendre les échanges commerciaux non essentiels avec le pays. Mais Conakry refuse cette demande et affirme que ses frontières restent ouvertes avec le Mali. Les nouvelles autorités justifient leur décision par l’exclusion de la Guinée dans la prise ces décisions sur le Mali. Le CNRD estime qu’il n’a pas été associé à la décision des dirigeants de la CEDEAO contre la junte malienne.

Pour leur part, les autorités de transition maliennes ont réagi en dénonçant des mesures « illégales » prises contre leur pays et appellent à la mobilisation. Cependant la junte affirme être ouvert au dialogue.

Les avoirs des membres de la junte sont gelés et leur déplacement dans l’espace CEDEAO interdit. La Guinée risque de se retrouver dans cette même situation avec le retard qu’accuse l’installation du CNT sensé définir la durée de la transition conformément à la charte de la transition.

Pour le cas malien, le bras de fer s’est accentué avec l’annonce d’une durée de 5 ans de transition proposée après les assises nationales. Et Conakry également se préparer pour ses assises nationales. Même si la durée sera définie par le CNT, il se pourrait qu’une durée soit proposée. Tout porte à croire que la junte au pouvoir souhaite avoir du temps pour cette transition.

On se rappelle lors de son discours de l’an, le colonel Mamadi DOUMBOUYAH avait clairement affirmé qu’il a besoin du temps pour bien son travail. Et de nombreux observateurs prédisent un scénario similaire à celui du Mali où la junte a bénéficié d’une transition de 5 ans. Ce chronogramme a été la cause principale du durcissement des sanctions contre le Mali.

Yacine DIALLO

Quitter la version mobile