La politique monétaire de la Guinée, un obstacle pour l’atteinte des objectifs du CNRD

Amadou Mouctar Diallo, président du FUDEC

Depuis la prise du pouvoir par le CNRD à sa tête le colonel Mamady Doumbouya, plusieurs actions sont menées pour le développement endogène. Mais le plus important pour le président de Front Uni pour le Développement Economique de la Guinée, c’est la volonté du président de la transition de travailler pour qui la Guinée dépende peu de l’extérieur.  Une bonne vision pour une solution pérenne aux problèmes d’instabilité des prix des denrées de grande consommation sur le marché mais difficile à atteindre avec la politique monétaire actuelle du pays.

« On ne peut pas en sortir. Le colonel Mamady Doumbouya, moi j’ai aimé sa vision de développement endogène, quand il a dit la Guinée doit dépendre peu de l’importation de produit de base de l’extérieur. Mais sa vision de développement elle est bien. Mais la politique monétaire actuelle, qui nous a été imposée par les institutions de Breton Woods, qui nous rend inactif, passif, incapable de réagir même quand on voit on va au mur, les objectifs de développement ne seront pas atteints. » prévient le président du FUDEG. 

Parlant des prix des denrées sur le marché, l’économiste affirme qu’une baisse de prix est possible mais elle ne sera pas pérenne. 

« Les prix sur les marchés peuvent baisser mais ce n’est pas beaucoup. Par ce qu’il faut suivre l’appréciation de notre monnaie par rapport aux devises étrangères. Il y a un seuil quand ça arrive à ce seuil on va sentir une baisse. Mais demain si un gouvernement vient, qui s’en fou ça ne restera pas. Donc c’est volatile.  C’est pour cela il faut se tourner vers la production nationale et créer des véritables entrepreneurs agricoles. Entrepreneurs agro-industriels. Lorsqu’eux ils seront forts même lorsqu’un gouvernement délinquant vient il n’y aura pas de problème. Le pays va tourner. Mais quand on se tourne vers l’importation ce qu’on est dans le prima de cours terme. On favorise le secteur tertiaire et les venus sont volatiles. Aujourd’hui c’est bon demain c’est mauvais. Tout dépend de la gouvernance » ajoute Amadou Mouctar Diallo.

Revoir notre politique monétaire, l’adapter à notre vision pour trouver une solution aux problèmes endogènes, c’est le début du développement.

Abdoulaye Camara

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