Après l’augmentation du prix de carburant à la pompe de neuf mille à onze mille francs guinéens par les autorités, les acteurs politiques réagissent. Pour le président de l’UDRG, l’union des démocrates pour la renaissance de Guinée, cette augmentation est les conséquences d’un endettement interne à hauteur de cinq mille milliards durant l’année 2020 et qui risque d’aggraver le déséquilibre de la situation économique de la Guinée.
« C’est la conséquence d’une situation financière extrêmement compliquée pour la Guinée. Depuis le début de l’année 2020, l’Etat a plus fonctionné en aggravant l’endettement interne en ce qui concerne les créances à l’Etat qui ont culminé durant l’année 2020 à près de cinq mille milliards entre simplement décembre 2019 à décembre 2020. Durant l’année 2021 il y avait nécessité absolue de diminuer ce gouffre. C’est la raison pour laquelle les autorités, malgré l’adoption 2021, ont autoritairement bloqué l’exécution des lignes budgétaires qui étaient prévues. De l’autre côté au niveau des recettes ils ont pris là aussi des décisions pour augmenter là aussi le niveau de taxation. De beaucoup d’activités. En donnant des contrats de performance. Tout cela c’est pour compenser le lourd déficit qui a été engrangé. Ça c’est l’aspect qui explique pourquoi on passe de neuf mille (9000 fg) à onze mille (11 000 fg). » a expliqué Bah Oury.
Poursuivant son analyse le président de l’union des démocrates pour la renaissance de la Guinée n’a pas manqué de prédire des conséquences désastreuses de cette augmentation.
« Les conséquences économiques seront encore plus désastreuses par ce que l’augmentation du prix du carburant va augmenter le prix de toutes les autres denrées y compris les salaires. Par ce que les salaires nécessairement vont être augmentés. Parce que sinon il y aura la grogne sociale( …) l’augmentation de ce prix de carburant en fin de compte va enclencher un processus d’augmentation de tous les prix dans le pays. Donc une situation inflationniste qui ne résoudra pas mais qui aggravera le déséquilibre de la situation économique de la Guinée avec des conséquences fâcheuses pour la stabilité politique et sociale.» a conclu l’ancien ministre de la réconciliation nationale.
A préciser que malgré cette augmentation de près de 22% le prix du carburant les autorités n’ont rien augmenté sur le prix du tronçon.
Abdoulaye Camara