Confrontés à une constante instabilité politique depuis plusieurs années dans le pays, les guinéens ne veulent pas échouer dans cette transition en cours. Et pour plusieurs acteurs et observateurs, cela passera forcement par la rédaction d’une constitution qui tient compte des réalités du pays.
Pour le Bloc Libéral, parti dirigé par Dr Faya Milimono, l’un des problèmes qu’il faille stopper dans cette constitution, c’est le pouvoir exorbitant du poste de président de la république. Il l’a fait savoir ce vendredi 25 février 2022 à son siège.
« Le président de la république encore dans notre pays demeure le seul détenteur du véritable du pouvoir suprême. Par ce que contrôlant l’essentiel du pouvoir et faisant du pays ce que bon lui semble (…) Pour casser avec l’instabilité congénitale dont je viens de parler c’est aussi simple de faire les choses comme en Sierra Léone à côté, comme le Libéria. Avoir un président élu, avec un vice-président. Qui ne soit ni de la même région, ni de la même ethnie, ni de la même religion avec son vice-président qu’il va choisir. » Propose le président du BL.
Toujours parlant du pouvoir du président de la république, le président du Bloc Liberal pense que le président ne doit plus avoir le pouvoir de dissoudre l’assemblée nationale.
« Le président de la république contrairement aux constitutions passées ne doit plus jamais dissoudre l’assemblée nationale. On a essayé de travailler sur cette question en 2010, mais cet énoncé à demeurer dans notre constitution. Par ce que nous avons pensé que le président de la république, à un moment donné s’il n’y a pas d’entente avec l’assemblée, il peut dissoudre l’assemblée. On a donc donné un temps beaucoup plus grand à l’assemblée, qu’il ne peut pas dissoudre l’assemblée, si l’assemblée qui vient être installée n’a pas au moins trois ans. Nous nous pensons simplement que le président de la république ne peut jamais dissoudre l’assemblée » ajoute Dr Faya Milimono.
Pour Faya Milimono plusieurs constitutions ont été élaborées en Guinée, sauf qu’elles ont été perçues comme un simple exercice de rédaction juridique, plutôt qu’une opportunité de développer une idée commune pour la nation
Abdoulaye Camara