Le Cnrd commence à enregistrer des contestations dans ses démarches

Le président Colonel Mamady Doumbouya

Le limogeage de la ministre de la Justice et des Droits de l’homme, la non-proposition de la durée de la transition guinéenne, la rebaptisation du nom de l’aéroport internationale, de nombreux actes posés par le CNRD ces derniers font l’objet de critiques dans la cité. La ministre Yari SOUMAHA elle a été débarquée du navire après une altercation avec un responsable de la présidence.

Le CNRD acclamé depuis la chute du pouvoir d’Alpha CONDE risque de se retrouver dans le viseur des citoyens et de la classe politique. Jusqu’à la fin de l’année toutes ces actions étaient applaudies par presque tout le monde. Les nouveaux hommes du pays bien que bénéficient encore d’une légitimité mais elle ne fait que se fragiliser à cause de nombreux actes posés jugé de dérive par de nombreux observateurs.

Le premier cas est le changement de nom de l’aéroport international Conakry Gbessia pour. Désormais c’est l’aéroport porte le nom du premier président de la république de Guinée. Pour les détracteurs, le président Sékou TOURE est responsable de plusieurs cas d’exécution de personnes injustement, donc il ne mérite pas un tel hommage. Le Premier ministre a laissé entendre ne pas être informé de cette décision et se dit surpris, mécontent et dépassé.

 Autre fait qui a suscité une contestation c’est la restitution des célèbres cases de belle vue qui, dans le passé abritaient les hôtes en Guinée. Le colonel Mamadi DOUMABOUYAH a décidé de restituer à la famille du père de la révolution guinéenne. Le cardinal Robert Sara dénonce une mauvaise décision de la part du pouvoir.

L’un des sujets qui enfonce le cou est le limogeage de la ministre de la justice semaine dernière remplacer par Me Moriba Alain Koné a pris fonction ce Lundi à Kaloum en plein centre-ville de Conakry. Ce qui a provoqué le problème c’est une réunion organisée entre les magistrats et la présidence sur la politique pénale de la transition.

 Cette réunion serait convoquée le 2 janvier sans l’aval de la ministre de la Justice soutient Soumah. Une chose qu’elle n’a pas appréciée. La ministre a décidé alors d’exprimer son désaccord dans une lettre adressée au secrétaire général de la présidence, le colonel Amara Camara. La garde des sceaux indique que les procédures ne sont pas respectées par la junte mais surtout la politique pénale de la transition « ne se discute pas entre le président de la Transition et le personnel de la Justice mais entre le président de la Transition, le Premier ministre et le ministre de la Justice » mentionne-t-elle.

Révélé ce dysfonctionnement au sommet de l’Etat va couter cher à l’ancienne garde des Sceaux Fatoumata Yarie Soumah. Reproché de subordination, elle est aussitôt remplacée par son secrétaire général. Pour le chercheur Kabinet Fofana cité par Rfi, ces incidents révèlent la mainmise des militaires sur le gouvernement civil.

Ce manquement du pouvoir ne serait pas le premier. La ministre avait vu sa liste de propositions de nominations de magistrats partiellement modifiée, mais là aussi sans être au préalable consulté… Si certains croient que la junte a raison de limoger la ministre d’autres par contre estiment que c’est l’abus d’autorité que font preuves le président et son entourage.

Même dans les rangs des politiques, la démarche du

CNRD est qualifié de floue sur certaines questions comme la durée de la transition. La cherté prévoit clairement que la durée sera définie par le futur conseil législatif qui peine encore à être installé. Les opposants affirment que le gouvernement peut donner leur position sur le sujet pour les situer. 

Ce 03 Janvier 2022, les leaders ont mis en place le collectif des partis politiques qui les des coalitions et inter coalitions et des partis politiques. Ils ont promis de proposer un chronogramme aux militaires dans les jours suivant.

Yacine DIALLO

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