Attaché au respect des droits des travailleurs et aux valeurs essentielles du métier de journaliste, le SPPG dénonce les pratiques et actes attentatoires à la liberté de la presse, à l’indépendance des médias et à la sécurité des professionnels de l’information. L’organisation déplore des dérives sérieuses des autorités de la transition. C’est la sortie des deux commissaires de la HAC, Djènè Diaby et Ibrahima Tawel Camara, qui a poussé le syndicat à faire une déclaration ce jeudi 14 juin 2024.
Même s’ils sont suspendus, le SPPG prend au sérieux la déclaration de ces deux commissaires, car ces derniers temps, de nombreux journalistes, y compris son Secrétaire Général Sékou Jamal Pendessa, font l’objet de menaces de mort. Le SPPG condamne fermement ces agissements d’un autre âge et appelle les autorités judiciaires à prendre des mesures pour éviter que le pire n’arrive à un journaliste.
Les deux commissaires de la HAC, en mission officielle à l’intérieur du pays, ont également déclaré que la junte militaire « s’en fout des lois. Chez elle, c’est la force qui compte ». Ils ont souligné que des militaires voulaient s’en prendre à des animateurs en pleine émission. Toujours selon ces émissaires, la HAC, l’instance régulatrice de la profession de presse, a plusieurs fois demandé aux chroniqueurs et responsables des médias concernés de « fermer les yeux sur les interminables violations des textes de loi contre la presse jusqu’à la fin de la transition ». Ces révélations justifient, selon le SPPG, la pression du pouvoir sur la presse. Pour le secrétaire général Sékou Jamal, rien ne justifie la violation de la loi, des droits et des libertés, même en période de transition militaire.
Les commissaires Tawel et Djènè ont également dévoilé que les patrons des médias fermés avaient directement reçu de l’argent des mains du Général Mamadi Doumbouya. Le non-respect des clauses de cet accord par les patrons serait la cause de la fermeture de leurs entreprises de presse, entraînant une perte massive d’emplois pour près de 1 000 travailleurs injustement contraints de rester à la maison. Par conséquent, le SPPG exige la réouverture des médias et demande réparation pour les dommages et intérêts causés aux travailleurs impactés par ces décisions illégales.
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