« L’ufdg principalement joue un jeu dangereux… », Soutient le politologue Samoura


Les travaux du cadre de dialogue politique et social ont débuté ce mercredi à Conakry. Cette première journée a été consacrée à la problématique du transport routier, avec la participation de l’ensemble des acteurs concernés par la question. Dans cette question de dialogue, la résistance se situe coté politique. Une partie de l’opposition reste toujours campée sur sa position en conditionnant sa participation. Pour le politologue, l’ufdg principalement joue un jeu dangereux.

Ce mercredi 16 juin 2021, le volet transport a été diagnostiqué et des engagements ont été pris pour leur résolution. Le dialogue débute alors qu’une grande partie de l’opposition pose encore des conditions pour participer. Pour le politologue Moussa SMAOURA, sans la majorité de l’opposition, la crise sera abordée mais partiellement :

« La place que l’ufdg occupe sur la scène politique guinéenne, obligatoirement il faut que le parti soit présent dans le dialogue. Mais cela ne veut pas dire que sans lui le dialogue ne se fera pas, non ! Mais entendons-nous si l’ufdg n’est pas dedans, c’est un drame c’est clair ! Parce que l’opposition majoritaire aujourd’hui, c’est l’ufdg. Alors si leur leader n’est pas d’accord avec les conclusions, il va s’en dire que les militants vont suivre leur leader. Et cela veut dire que la crise n’est pas totalement résolue ».

Cette position de l’Ufdg est certes un coup dur pour la réussite du dialogue mais d’autre part, Samoura estime que l’Ufdg joue un jeu dangereux pour l’avenir du parti :

« La deuxième conséquence, l’ufdg aura tord de ne pas aller au dialogue. La libération qu’elle en fait une condition, le parti peut aller l’exposer sur la table. Les préalables peuvent être posés sur la table pour qu’on rentre dans le fond du sujet. Ça se fait souvent. Ce n’est pas la bonne démarche que l’ufdg adopte. Si l’ufdg continue sur cette position, le parti va s’étouffer ».

Il faut retenir que certains cadres du parti avaient dans une tribune soutenu leur avis favorable à un dialogue politique.
Yacine DIALLO

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