Le 36ème sommet des chefs d’États de l’Union africaine s’est achevé ce dimanche à Addis-Abeba, en Éthiopie. Des dizaines de décisions et résolutions ont été adoptées par l’organisation. L’UA a entériné les sanctions prises par la CEDEAO à la veille de la culture du sommet de l’instance continental contre les pays ayant connus des coups d’Etat dont la Guinée.
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée voient leur sort de plus en mis en mal. Apres la CEDEAO, l’UA s’est alignée en adoptant à l’occasion du 36ème sommet de l’organisation qui a pris fin ce dimanche 19 février. Cette décision intervient au moment où le président sénégalais Macky SALL a cédé sa place à la tête de l’UA à Azali Assoumani, le président comorien.
L’Union africaine a décidé de maintenir sa « tolérance zéro » face aux changements de pouvoir par les coups d’Etat. Les changements de pouvoir anticonstitutionnels doivent cesser et l’organisation ne compte pas fléchir sur le sujet et envoie un signal fort avec sa position à l’occasion de la clôture du sommet. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, suspendus au sein de la Cédéao et de l’UA suite à des coups d’État avaient demandé leur réintégration.
Cet appel n’a pas été entendu. Samedi 18 février, les pays membres de la Cédéao, réunis à Addis-Abeba à l’occasion du sommet ont décidé de maintenir leurs sanctions contre les trois pays en transition. Elle a imposée à cet effet des interdictions de voyager aux membres du gouvernement et aux représentants de ces pays.
Pour sa part, l’Union africaine aussi soutient ces sanctions et l’assemblée a réaffirmé sa tolérance zéro face aux changements de gouvernements anticonstitutionnels. « Le département paix et sécurité de la commission est disponible pour mobiliser davantage de ressources humaines, techniques ou financières pour aider ces pays à faire face au fléau du terrorisme par le biais de la réforme de leur secteur de la sécurité. Je voudrais vraiment vous assurer que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ces États membres à revenir dans la famille, s’ils travaillent de leur côté à restaurer l’ordre constitutionnel. », a soutenu Bankole Adeoye, le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine.
Ces sanctions ne sont pas une bonne décision affirme l’analyste politique Moussa SAMOURA. Le politologue indique que les précédentes sanctions n’ont en réalité servi en rien pour favoriser le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Yacine DIALLO
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